23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 20:30

La trentième édition du Festival de Fénétrange (Musique et Gastronomie) s’est déroulée du 15 août au 13 septembre 2008. Afin de célébrer dignement cet anniversaire, les organisateurs ont décidé de rendre hommage à tous ceux qui ont marqué l’histoire du festival par leur passage. Ils n’ont donc pas hésité une seconde à inviter Le spécialiste de la musique classique : Frédéric Lodéon, violoncelliste, chef d’orchestre et animateur radio, entre autres, du « Carrefour de Lodéon » sur France Inter. L’occasion pour Melting-Actu de rencontrer ce personnage haut en couleurs, à la veille de sa prestation à Fénétrange.


 

Bonjour Frédéric Lodéon !

Bonjour ! Je suis très content d’être en Moselle parce que ça fait très longtemps que je suis venu ici pour la première fois et je retrouve des amis dans l’orchestre (Orchestre National de Lorraine, NDLR) ainsi qu’une ambiance chaleureuse, familiale.

 

Le public vous connaît surtout depuis le début des années 90, notamment grâce aux émissions de télévision auxquelles vous avez participées…

Tout a commencé suite à ma rencontre avec Jacques Chancel, mon véritable père spirituel pour les médias, lorsqu’il a été viré du « Grand Echiquier » et nommé directeur d’antenne de FR3. Il voulait absolument que la musique classique continue à être présente à une heure de grande écoute sur la chaîne. Comme j’avais déjà participé à de nombreux numéros du « Grand Echiquier » et que j’étais également très proche de Jacques, il m’a proposé de reprendre le flambeau et c’est ainsi qu’est née l’émission « Musique, Maestro ».

 

Et dès la fin de l’émission, vous rebondissez à la radio…

Oui, car j’ai toujours eu cette passion de faire aimer la musique classique ! Alors quand France Inter m’a proposé de faire un remplacement d’été en 1992, j’ai saisi cette opportunité et je suis toujours là aujourd’hui ! Et les résultats d’audience de ces derniers mois sont fantastiques ! La musique classique n’est donc aucunement un frein en soi à la popularité.

 

Parlez-nous un peu du Festival de Fénétrange…

Ce beau festival est «  très marrant » parce qu’il y a de la musique et de la gastronomie, ainsi que beaucoup de souvenirs. Car j’étais présent lors de sa toute première édition il y a trente ans, ce qui ne nous rajeunit pas…J’ai donc la joie d’y revenir cette année avec l’Orchestre National de Lorraine et une jeune pianiste, Cécile Steffanus. Mais je vais également organiser un repas en collaboration avec l’école hôtelière de Dieuze, ce qui sera pour le coup une grande première !

 

En somme, vous êtes curieux de tout et avide de découvertes…

Bien sûr. La musique est ma passion, la colonne vertébrale de ma vie, mais je m’intéresse à beaucoup d’autres choses, notamment, en tant que fervent pêcheur, à tout ce qui touche à la nature. Je suis aussi quelqu’un de très gourmand et donc l’idée du repas m’a tout de suite plu !

 

Avec toutes vos activités, trouvez-vous encore le temps de jouer du violoncelle ?

Non. Il a été le compagnon de tout le début de ma vie et ça je ne l’oublierai jamais. Mais désormais je n’ai vraiment plus physiquement le temps d’en jouer, je dois gérer trois cent dix émissions de radio par an, plus les concerts que je dirige et présente. Tout cela demande une organisation très sérieuse pour essayer de rester en bonne forme !

 

Si votre « vie musicale » devait s’arrêter, que voudriez-vous faire ?

J’ai toujours voulu être écrivain et j’ai d’ailleurs écrit pas mal de choses durant ma jeunesse. L’écriture me passionne et c’est la raison pour laquelle je suis très heureux à la radio, car je peux concilier amour de la musique avec amour du verbe, de la parole. Donc s’il me restait un peu de force après avoir quitté le monde musical actif, je pense que j’écrirais. J’ai d’ailleurs signé un contrat avec une maison d’édition très célèbre pour l’écriture d’un dictionnaire amoureux de la musique classique, qui devrait voir le jour fin 2009.

 

M.F. (à partir de propos recueillis par Gus)
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