19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 01:45

Le cirque Phénix présentait, ce samedi 17 janvier 2009, au Galaxie d’Amnéville, sa dernière création. Le spectacle, alléchant sur le papier, devait être composé d’une sélection des meilleurs numéros mondiaux où génie, grâce, précision étaient les maîtres mots des acteurs du soir.

 

Notre périple commença au moment de la quête de nos billets-accréditations face à deux jeunes femmes incapables de reconnaître le nom de l’organisatrice de la soirée, ni le nôtre et se termina après avoir rencontré une dizaine de personnes du staff et de la sécurité n’ayant visiblement pas été au courant de ‘’ quoi faire des photographes’’. Finalement, après avoir passé en revue ces personnes néanmoins sympathiques, nous pouvions nous acquitter de notre céleste mission !

 

Le cirque propose – en première mondiale, parait-il, un cirque avec écran 3D, des lunettes ayant été distribuées au préalable. On comprend vite que, bien que l’intention soit louable, la présence de la 3D tient plus de l’effet alléchant que de la véritable prouesse technique. En effet, le spectacle nous est commenté par une abeille sommairement faite, tenant lieu de monsieur Loyal, évoluant dans un décor souvent rapidement texturé. Mais la qualité du spectacle était ailleurs.

 

Durant 90 minutes, nous avons pu parcourir la Terre et découvrir les étoiles des plus grands cirques du monde, le cirque de Moscou avec trois ambassadeurs tenant la palme des récompensés, sur les douze numéros présentés.

Dans la nature même des numéros, au final, rien de vraiment novateur. Tout y est cependant, des jongleurs aux équilibristes, clowns, compagnie de danse et acrobaties, exception faite néanmoins de la présence d’animaux.

Comme on peut le remarquer de plus en plus souvent (cirque Arlette Gruss, spectacle Afrika Afrika), les bandes sons sont remplacées par des petits orchestres bourrés de talent et d’énergie, bien plus agréables à l’oreille.

Parfaitement mises en scène, les chorégraphies millimétrées sont en parfaite harmonie avec les compositions et chaque numéro repousse un peu plus loin les limites de l’homme.

En effet, les prouesses se révèlent à chaque nouveau tour, avec un jongleur à 9 balles, un biker français fou, une troupe de cubains survoltés aux pirouettes magiques ou encore quatre membres du cirque de Pékin venus faire admirer leur agilité en maniement de porcelaine.

Mention spéciale à Sina Shine du cirque de Moscou (et oui ! Encore !) qui fit une démonstration de force, d’onirisme et d’élégance sans précédent, arrimée à son lampadaire comme l’était l’allumeur de réverbère dans le Petit Prince de St Exupéry, perdu au milieu des étoiles.

Malgré tout, on put assister à quelques petites erreurs, facilement pardonnables, 

compte-tenu du niveau demandé par la complexité des numéros.

 

Bien que l’envolée fut très agréable, il manquait un certain esprit d’évasion à ce cirque. La faute probablement à une salle plutôt prévue pour le spectacle que pour de tels numéros, et à la 3D qui a certes ravi les enfants mais ceci au détriment d’un dépaysement plus total. N’enlevons rien toutefois au niveau de la troupe et au talent qui animent chacun d’eux !

Chapiste les arteaux !

 

Ugo Schimizzi / Photos: Juliette Delvienne


 











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