21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 19:38

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Mercredi 26 Novembre 2008

Horaire

 

Résumé

Genre 

Lieu

Prix

20h30

William Baldé (Fr) + Taïro (Fr)

De ses doigts magiques sur les cordes en nylon de sa guitare, William Baldé tisse des chansons aux accents soul et matinées de reggae. En quelque sorte, une parodie (ou un hommage au choix) à la musique noire américaine comme Taïro peut le faire avec un soupçon de R’n’b en plus.

Production Label LN 

Chanson Reggae

 

 

L’Autre Canal  45 bd d’Austrasie 54000 Nancy Tél : 03 83 38 44 88   eMail  ici  site Web ici

21/24/27 €

 

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 23:00


Sept ans que l’on attendait ça ! Le meilleur groupe français des vingt dernières années, Noir Désir, a repris le chemin des studios d’enregistrement et nous offre deux nouveaux titres depuis quelques jours. Alors loin de toute polémique, stérile et inutile, ne boudons pas notre plaisir et saluons cette bouffée d’air artistique pour la production musicale française, qui en a grandement besoin…

 

Concernant plus spécifiquement notre région, cette deuxième quinzaine de novembre sera placée sous le signe du rire.

Pour commencer, direction Les Arènes de Metz jeudi 20 afin d’écouter les inusables imitations de Laurent Gerra, accompagné, pour l’occasion, de vingt musiciens. Des invitations pour vous ICI.

Ensuite, samedi 22, c’est du côté de Florange et de La Passerelle que nos zygomatiques risquent d’être mis à rude épreuve. Le trublion Edouard Baer sera sur scène, dans le cadre d’une pièce de théâtre délirante intitulée Looking For Mister Castang.

Enfin, c’est Elie Semoun qui fermera le bal vendredi 28 aux Arènes, aux commandes de son nouveau spectacle Merki.

 

Sinon, à part ça, L’Arsenal de Metz accueillera Manu Katché mercredi 19 et le Galaxie d’Amnéville vibrera au son des années 80 de la RFM Party vendredi 21 (avec entre autres, s’il vous plaît : Jean-Pierre Mader, Jean Schulteis et …Sabrina ! Que de souvenirs…)

 

 

Après avoir remué sur Macumba et autre Boys, le démon de la danse ne vous quittera peut être plus. Dans ce cas, essayez les cours de salsa au restaurant Au coup d’œil de Metz vendredi 28, mais aussi ceux de danse orientale, organisés samedi 29 et dimanche 30 par l’association Nan Bara.

 

Bonnes sorties à toutes et à tous !

 

M.F.

 

A ne pas manquer début décembre (samedi 06) : le Festival Jardin d’hiver Du Michel à L’Autre Canal de Nancy (invits à récupérer très prochainement dans la partie PLACES GRATUITES & BONS PLANS)
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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 22:30

Mercredi 19 novembre, au Garage à Saarbrücken, a eu lieu le grand retour des Finlandais de Sonata Arctica.

Ils ont été précédés de deux premières parties : Vanishing Point et Pagan’s Mind.

Sur les coups de 19h30, les premiers entament leur set sur une scène pleine à craquer de matériel. Ils enchaînent des titres somme toute assez semblables, très « power métal » ni désagréables, ni originaux. Leur guitariste leader s’applique sur ses solos, fait coucou au public – comme le chanteur d’ailleurs – et tout se passe relativement bien, le son étant correctement réglé.

Après un quart d’heure de démontage-remontage de la scène, arrivent les norvégiens de Pagan’s Mind, venus présenter leur nouvel album. La musique se fait déjà bien plus lourde, et, ma foi, bien plus insupportable. Le batteur et le bassiste – à 6 cordes – s’empressent de pilonner le terrain, et il faut bien avouer que l’on s’ennuie ferme. Sûrs de leurs quatre opus déjà parus, ils appliquent la même recette à toutes les chansons, alors que le chanteur peu charismatique tente d’haranguer la foule. Celle-ci répond mollement, lève les bras, applaudit par politesse. Une fois le massacre terminé, Pagan’s Mind déblaie la scène et l’on retrouve enfin, après un temps conséquent, Sonata Arctica.

 

Le show de la tête d’affiche commence fort, mais avec un son brouillon. Ils enchaînent plusieurs titres de leur dernier album Unia, qui m’était également apparu bien fade sur cd. La scène ne me les a pas révélés sous un autre jour. D’un avis général, Sonata Arctica, voulant se renouveler, semble plus gâter les beaux fruits de sa jeunesse et pondre des albums quelconques, que véritablement faire figure de groupe innovant incontestable. Ce démarrage poussif est encore accentué par un éclairage loin d’être des plus judicieux, mais on comprendra par la suite qu’il était prévu, compte tenu de la présence des photographes.

Le groupe lui-même semble ailleurs, assez mécanique, et ce n’est pas leur nouveau guitariste Elias Viljanen, venu remplacer le diablotin Jani Liimatainen - évincé du groupe après un service militaire non effectué - qui a su prouver le contraire.

Pour les avoir vus au même endroit et pratiquement le même jour il y a un an de cela, alors qu’Elias faisait ses débuts, je constate que la prestation de ce dernier, que j’avais jugé timide du fait de son entrée dans le groupe, se révèle être la nature-même du guitariste. Certes, le bonhomme a des qualités, excellent joueur de guitare, et véritable icône des « guitar heroes » types, mais il n’a malheureusement aucune originalité. Et sûrement pas la folie de son prédécesseur. Là où ce dernier faisait le show à lui tout seul - courant, dansant, accompagnant des soli de génie de rictus des plus hilarants -, Elias se contente de lever sa guitare, de prendre la pause comme s’il était en séance photo et, de temps à autre, de lever un poing faussement rageur vers la foule.

Henrik Klingenberg, claviériste de son état, et deuxième homme fort du groupe derrière le charismatique chanteur Tony Kakko, ne s’en donne pas vraiment à cœur joie. Il effectue le boulot qu’on lui demande, avec toujours le brio et la classe qui le caractérisent, mais sans excès.

Marko Paasikoski, quant à lui, reste le bassiste qu’il a toujours été. Fidèle à lui-même, il semble aussi dépressif que depuis des années, se demandant encore –tout comme le public- ce qu’il fait sur scène.

Tommy Portimo reste la valeur sûre du groupe : réglé comme un métronome – parfois trop – il enchaîne les compos comme le fantôme d’arrière-salle qu’il est : discret, mais d’une efficacité redoutable.

 

Le son est maintenant douloureusement puissant, aux aigus à la limite du supportable. On assiste, après un détour par l’album Ecliptica, au solo d’Elias, digne d’un vrai shredder de salon, visible sur youtube ou dailymotion !

Plaisanterie mise à part, on assiste, médusé, à la mise à mort de la si jolie ballade Gravenimage, jouée avec une force et un matraquage voix-batterie ahurissants. Je ne suis pas contre – loin de là – l’improvisation, l’originalité, les décalages, mais là, trop c’est trop ! Ajoutons à cela un Fullmoon joué sur un tempo de papi, et un final expédié en faisant le décompte des chansons restantes…

Ce concert me laisse un goût amer. De plus, pour avoir vu ce groupe deux fois déjà par le passé, je me suis rendu compte de son manque d’évolution sur scène, et notamment dans les répliques et jeux avec le public. Certes, le passage de la « batterie humaine » où Tony divise le public en trois est très drôle, mais très « déjà vu ».

 

Au final, Sonata Arctica a livré une prestation sérieuse, carrée – à la note près, ce sont les chansons que l’on peut entendre sur les albums – mais dénuée d’âme et d’originalité. Leurs morceaux sont passés d’un « speed métal » alléchant à un « métal quelconque » et faussement raffiné, ne se distinguant plus vraiment de la masse que comporte le style.

Gageons qu’ils sauront se reprendre et repartir dans une veine plus joyeuse et plus attrayante pour leur prochain album et que leur nouveau guitariste saura se départir de sa panoplie du « parfait petit guitariste »…

 

Ugo Schimizzi

TOUTES LES PHOTOS:

 

 Vanishing Point

 

Pagan's Mind

 

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 22:25

Ainsi se referme cette 31 ème édition du festival de Villerupt, qui a une nouvelle fois fait la part belle aux réalisateurs italiens.

Sur le thème « Maestro... musica, les cinéastes italiens et la musique », se sont succédés, pendant cette grande quinzaine automnale, chef-d’œuvres et reliques du passé venus croiser le fer avec des premières ou deuxièmes œuvres de réalisateurs contemporains. Parmi eux, des exclusivité, telles  Il Divo de Paolo Sorrentino, récemment récompensé à Cannes, Caos Calmo d'Antonello Grimaldi, ou encore Il papà di Giovanna' de Pupi Avati..., mais aussi de vraies perles, de part leur intensité, leur dévouement à faire éclater des vérités ignorées, ou tout simplement de part leur volonté d’être un bon film (retrouvez les critiques de La Terramadre et de Biutiful Cauntri ).

 

Attirant chaque année pas moins de 40 000 personnes, Villerupt se veut vraiment comme la terre des immigrés vert-blanc-rouge, amoureux de leur patrie et des mélodies de la langue, mais se révèle surtout fort d’une culture qui ne s’essouffle pas, alors que tout autour, ce sont les machines de feu et d’acier qui se sont tues, affaiblies par le temps.

Au milieu des gris baraquement de cette cité minière et sidérurgique, l’ambiance semble quelque peu intemporelle lorsque l’on y pose le pied pour la première fois. Sur la façade de l’hôtel de ville s’affichent en grand les couleurs de la 31ème édition.

Quelques guirlandes et lumières éparses tentent de donner un peu de baume au cœur aux arrivants, tandis qu’à l’intérieur, se presse déjà une foule conséquente, répartie entre la salle des fêtes -rebaptisée à l’occasion  « cinéma »- et le bar.

 

De la restauration à la billetterie, toute une troupe de bénévoles s’affaire. Suppléants omniprésents de l’équipe du festival, ils prennent leurs rôles à cœur, afin que chacun passe le plus agréable des séjours.  Et contrairement à ce que cette petite ville pourrait laisser paraître, rien n’est laissé au hasard ; le festival de Villerupt est en effet une machinerie complexe, savamment orchestrée.

Les séances se partagent sur une demi-douzaine de lieux entre Villerupt et Audun-le-Tiche, sans compter les nombreuses décentralisations. A Metz, Nancy, Faulquemont ou encore Esch-sur-Alzette, le grand Est vibre aux couleurs de l’Italie.

Et, en dehors du froid, tout est fait dans les règles de l’art, proposant ainsi une fringante copie de sa collègue sudiste. Cannes n’a qu’à bien se tenir !

 

Outre les figures de proue du cinéma passé (La Strada, Farinelli, La Vita e Bella), ce ne sont pas moins de vingt-cinq films qui sont en compétition cette année. Quatre jurys différents ont pour mission de les départager : l’amilcar jury cinéma, l’amilcar jury presse, l’amilcar jury jeune et l’amilcar du public.

Cette année, le grand gagnant du festival est le film Mar Nero de Federico Bondi. Il remporte deux trophées – jury cinéma et jury jeune. Viennent compléter le podium, les films Pranzo di Ferragosto de Gianni Di Gregorio, encensé par la presse, et Amore, bugie e calcetto de Luca Lucini, prix du public (critique du film ICI).

 

Apparemment, le public apprécie beaucoup la sélection, et c’est bien souvent la course pour avoir sa place dans l’ une des salles de Villerupt, dont la capacité –hôtel de ville mis à part – est inférieure à une centaine de places. La moyenne d’âge dénote l’absence de la jeunesse, et c’est bien regrettable, compte tenu de la qualité des films présentés… Ce qui n’empêche pas l’ambiance d’être très agréable, et souvent, des discussions s’amorcent entre voisins de file d’attente à propos des films vus, de ceux à voir, aussi bien en français qu’en italien.

 

Seul bémol à toute cette effervescence du 7ème art, une rumeur malheureuse :

en effet, il semblerait que les subventions pourraient manquer et ainsi pénaliser la tenue de la prochaine édition du festival.

La présence du Cinébus – camion géant réaménagé en salle de cinéma original et au cachet indéniable – pourrait donc être remise en question. Mais il est à parier – et à souhaiter – que l’organisation saura faire face à ces « menus » désagréments, pour nous offrir une nouvelle fois, un festival d’exception !

 

Ugo Schimizzi

 

 

Quelques photos supplémentaires (signées Juliette Delvienne):

 

 

 

 

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 22:20

Afrika ! Afrika !, l'errance bénéfique à travers l'Europe de l'union des peuples d'Afrique.

L'harmonie, le temps d'un spectacle, entre la liesse d'une nation fière et la joie de talents

inégalés.

Afrika ! Afrika !, un cirque magique qui donne du baume au coeur en cette dure période, grâce à des numéros où le charme n'enlève rien à la technique des artistes.












Photos: Ugo Schimizzi (au Glacis de Luxembourg)

 

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 22:20

 

Les spectateurs ne s’y sont pas trompés !

Amore, bugie e calcetto a été admiré,  plébiscité, adulé.

A tel point qu’il fut présenté sur écran géant à l’hôtel de ville pour le jour de clôture du festival. Il va sans dire, ce film  est bien le grand favori du public, qui lui a décerné son Amilcar, prix créé par les organisateurs du festival. Plein de joie, d’entrain, de rire et de gravité à la fois, c’est sur une note tout en nuances que se terminera cette 31ème édition du Festival du Film Italien de Villerupt.

 

Et pourtant, les quelques lignes du résumé ne laissaient pas vraiment transparaître les qualités du film,  présentant l’histoire à priori banale de sept hommes, partageant leur vie entre leur passion – le foot – et leurs problèmes quotidiens.

Mais passant tour à tour du quinquagénaire divorcé adepte des copines de son fils au jeune couple vivant ses premières grandes émotions, ou encore à cette petite famille en pleine crise, le réalisateur Luca Lucini signe ici une petite merveille. Il inscrit ainsi son film dans la grande tradition de la comédie italienne, mais en y ajoutant un zeste de renouveau. Car, si  certains passages semblent vus et revus, ils apparaissent, au final, toujours revisités.

De plus, la mise en scène astucieuse crée des décalages et des  effets de surprises qui font mouche à chaque réplique ou situation et le public se délecte d’avance en attendant la suivante. A la fois drôle, touchant, habile et brillamment filmé et monté,  ce film  enchaîne les surprises, contournant  ainsi l’écueil de la lassitude.

 

Mais il ne faudrait pas réduire pour autant ce long métrage à un simple film à vocation humoristique.  Amore, bugie e calcetto est non seulement drôle, mais il est aussi intelligemment conçu, tant pour ses histoires que dans la confrontation des différents points de vue de ses personnages. Amore, bugie e calcetto est réellement un film à l’esthétique pensée et soignée, à l’histoire complexe, mais redoutablement percutant et aux dialogues tout en dribbles et en ingéniosité. Et c’est bien là que résident toute la force et la vivacité de cette production.

 

Même si le réalisateur ne se prive pas d’énoncer des faits de société bien vivants et déjà vus, ces derniers sont taclés par sa vision juste et piquante. Et quand bien même chacun finit avec son histoire rapiécée, malgré de dures épreuves, c’est Mina, le plus lucide de tous, qui finit seul. Seul comme l’homme qu’il est sur le banc, tireur de coups francs d’élite, à la fois un entraîneur sur le terrain et dans la vie… Mais seul aussi comme le journaliste qu’il est, afin de mieux être là pour ses protégés.

 

Clairement, le final se veut heureux, comme dans un joli conte de fées… Et alors ? De temps à autre, il est bon de rêver…

…Un film qu’il fait bon voir pour sourire, et se dire qu’heureusement, l’amour continue à rimer avec toujours…

 

Ugo Schimizzi
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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 22:15

Lorsque Laurent Gerra flingue la télé, Guy Bedos, quant à lui, dégomme la politique ! Tel un Renaud en guerre, notre comique entre en résistance contre les puissants de ce monde. Humour au vitriol, puissamment caustique et mordant, sa répartie n’en demeure pas moins un véritable régal, tant pour les néophytes que pour les habitués.

 

Tout y passe : les actualités, l’élection de Barack Obama, notre Sarkozy en herbe qui devient pour le coup le « Nabot Léon » ou le « Nain », accompagné de « Blanche Neige » pour Ségolène, Brice Hortefeux, Georges Bush Junior, Kouchner, Rachida Dati, etc… Eh oui, l’enfer c’est les autres !!!

 

En ce bas monde aussi cruel que crétin, les mots deviennent dans ce contexte des bombes à retardement, qu’il convient de dégoupiller avec prudence tant le terrain devient miné sous sa hargne incisive et piquante. Il limoge, il assassine, il décime, mais que de bonheur à l’écouter : tout est tourné en dérision et comme le dit si bien Doris Lussier, «  Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux, c’est l’humour ! »

 

 

Encore faut-il bien évidemment comprendre le second degré, les jeux de mots subversifs ou sous-entendus. Mais sous ce masque satirique et ironique, se cache un homme au cœur tendre, aussi gros que tous les continents réunis, rallié à diverses causes et n’hésitant pas à défendre haut et fort ses convictions les plus prononcées, comme ce fut le cas lors du renvoi de son grand ami Siné.

 

Dans tous les cas, son succès reste phénoménal : le Cotton Club enregistre salle comble et les fous rires du public dans la salle sont les meilleurs témoins de son triomphe, tant son franc-parler décape une société plus que décadente. Mais le plus important, c’est que notre mascotte sait à peu près rire de tout, de tout le monde, mais surtout de lui-même !

 

Enfin bref, n’est-il pas juste d’affirmer que « tout humour un peu élevé commence d’abord par cesser de prendre au sérieux sa propre personne ? » D’ailleurs, à la fin du spectacle, Guy Bedos déclarait : « vouloir définir l’humour, c’est prendre le risque d’en manquer. »

 

Comme quoi, faire rire, c’est faire oublier. Qu’il est bon le temps d’un sketch de taire une journée harassante combinée à l’esprit des mauvais jours ! Et quel bienfaiteur sur la terre qu’un distributeur d’oubli comme Guy Bedos ! Reviens-nous quand tu veux, l’ami !

 

Sandra WAGNER


En savoir plus: site officiel de Guy bedos

 

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 22:00

Pour sa 31ème édition, le Festival du Film Italien de Villerupt a présenté 21 films inédits ou en avantpremière en « COMPÉTITION OFFICIELLE ».

Dans la catégorie « RÉTROSPECTIVE », ce sont 25 longs métrages qui ont été sélectionnés autour du thème : « Maestro, musica ! Les cinéastes italiens et la musique ».

Enfin, la sélection « PANORAMA », reflet de la production cinématographique actuelle, a quant à elle proposé 18 réalisations, allant de la comédie à l’italienne au drame familial.

Les AMILCARS, récompenses décernées par différents jurys, ont été créés d’après une oeuvre originale du sculpteur italo-lorrain Amilcar Zannoni.

 

 

PALMARÈS 2008

 

AMILCAR DU JURY

Parrainé par le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle

 

Mar Nero (Mer noire),

de Federico BONDI (2008)

 

AMILCAR DU PUBLIC

Parrainé par le Conseil Régional de Lorraine

 

Amore, bugie e calcetto (Amour, mensonges et ballon rond),

de Luca LUCINI (2008)

 

AMILCAR DE LA PRESSE

Parrainé par le Conseil Général de Moselle

 

Pranzo di Ferragosto (Le repas du 15 août),

de Gianni DI GREGORIO (2008)

 

AMILCAR DU JURY JEUNE

Parrainé par la Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports

 

Mar Nero (Mer noire),

de Federico BONDI (2008)

 

PRIX DE LA VILLE DE VILLERUPT

Décerné à une personnalité par les organisateurs du festival

 

Nicola PIOVANI, compositeur de musiques de films

(Ginger et Fred, FELLINI ; La chambre du fils, Nanni

MORETTI ; La vie est belle, Roberto BENIGNI…)
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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 21:00

Le Festival du Film Italien de Villerupt, qui en était cette année à sa 31è édition, est souvent le théâtre de bien des émotions. Chahuté, chamboulé, tout sourire ou en larmes, c'est l'Italie et ses talents que le spectateur vient applaudir.

 

Au milieu de l'éclectisme proposé par l'organisation, était présenté cette année un documentaire qui est une sorte d’ écho à Gomorra dans la dénonciation de l'âpreté de la vie du côté de Naples.

Biutiful Cauntri, lui, ne s'attaque "que" au côté environnemental de ville. La guerre des ordures, et pas uniquement celles que l'on décharge au milieu de la campagne.

 

Trouver des mots pour dénoncer l'horreur est souvent dur. Y apporter des images est bien malheureux mais hurlant de vérité.

C'est ce qu'à fait la réalisatrice Esmeralda Calabria, certes d'une manière chaotique, anarchique et à la lecture peu évidente. Mais la question que l'on se pose, en ressortant de la salle, est en rapport au montage : comment cela est-il possible?

 

Biutiful cauntri dénonce, énonce, renonce. Un film de colère ; un film dans l'antichambre de l'enfer. Bien loin de l'idée que l'on se fait de l'Europe, bien loin de la quatrième puissance du continent. Bien loin de l'Homme au fond.

Ce film à l'espoir déchu n'apporte aucune solution. Il ne fait que constater que l'horreur est humaine, désespérément, définitivement  - à l’instar des conversations intenables de par leur cynisme et leur indifférence face à la vie de la populace locale. Sans scrupules, sans jugement, juste pour l'argent, encore, et la facilité, toujours.

Cette même populace, qui, jour après jour, se meurt et en a conscience, hurle, à l'agonie, comme ces moutons qui tombent par centaines, remplis de dioxine, emballés avec tristesse dans des sacs poubelles. Il ne fait pas bon vivre en Campanie…

 

Malheureusement, le film est un documentaire révolté comme beaucoup d'autres. La détresse des éleveurs, des agriculteurs et même des petits politiques qui tentent de se battre - quand ces derniers n'essayent pas eux aussi de profiter du système - se heurte toujours au même mur. Celui des entreprises véreuses, des hommes de pouvoir et d'argent aux mains salies par les promesses non tenues, aux scandales révélés, partie émergente de l'iceberg, et à la justice bafouée.

 

Après la haine sans fin éructée par tous les acteurs de cet immonde spectacle, tous se relèvent les yeux écarquillés et en silence, à peine rompu par quelques "c'est incroyable !" et autre "quelle horreur !" qui se perdent vite dans le crépuscule glacial.

Le monde tourne toujours, mais pour combien de temps encore avec de pareilles incrédulités?


Le film est sorti en France le 16 juillet 2008
 


Ugo Schimizzi

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 20:00


Lorsque l'immigration s'invite en Lorraine, les hauts-fourneaux s'enclavent dans les esprits, les gueules noires et le croisement de nationalités s'immiscent sous nos yeux… Villerupt est un de ces brassages de cultures ou l'Italie est venue prendre pied, au milieu d’une région multirécidiviste au niveau des changements de nationalité.

 

Et quoi de mieux qu'une telle région pour traiter d'un fait d'immigration ? La Terramadre

 

Le film raconte le croisement de deux destins, dans la région sinistrée du sud de l'Italie. L'un est turc, échoué sur une plage, sa femme morte noyée à ses côtés. L'autre, Gaetano, est jeune, italien, et refuse de quitter sa région natale pour rejoindre son père en Allemagne. Et devenir soudain, à son tour, un immigré.

 

En toute simplicité, avec une esthétique percutante de minimalisme et d'efficacité, Nello La Marca pose tranquillement son histoire sur un fond sonore envoûtant.

 

La question des origines et l'incompréhension mutuelle sont sans cesse deux thèmes qui s'affrontent, divisent et questionnent.

Gaetano, dont la mère est morte peu avant, semble enraciné en Sicile, même s'il doit bien admettre que sa terre est une terre brûlée. A travers sa conviction et sa volonté de ne pas quitter sa tante, il semble plutôt être attaché au souvenir de sa mère qui le hante et qu'il ne veut pas perdre.

Et son père, plein de bonnes intentions, arrive tel le mal, tel l'avenir que Gaetano refuse, un avenir qui voudrait faire disparaître son passé.

 

Face à lui – mais sans réelle confrontation -, survit cet homme, échoué d'un rafiot qui a sombré en mer, étouffé par une vie dont il ne comprend rien et dont il souffre, étranger aux yeux de gens qui furent pourtant eux-mêmes victimes de racisme en tant d'autres contrées.


A travers ce personnage qui cherche seulement à survivre, venant de perdre tout sens à sa vie, c'est son propre avenir que voit Gaetano.

Celui qui lui est promis, au fond, s'il suit son père en Allemagne. Le statut d'immigré haï, d'immigré rejeté, non intégré, que l'on emploie pour les basses tâches et que l'on paye à bas prix.

 

Et quand bien même tout le pousse à fuir cette terre devenue hostile, Gaetano, le sac en bandoulière, hésite encore et encore...

 

La Terramadre, l'air de rien, est un film vibrant, qui ne tombe pas dans un pathos inutile.

Poignant sans aller jusqu'au chef d'œuvre, il n'en reste pas moins efficace et distille ses idées sans se laisser emporter par des jugements tranchés.

Agréable à l'œil et à l'esprit, ce film est d’autant plus à voir en ces temps où les étrangers semblent si dépréciés...

 

Ugo Schimizzi
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