Melting-Actu était invité hier par le festival au fond du Jardin du Michel pour la présentation de la septième édition du jdm 2011, qui se déroulera comme à son habitude sur les terres de Bulligny, les 2-3-4 juin prochain. Melting-Actu, partenaire média du Jardin du Michel depuis plusieurs années, renforce sa présence en accompagnant depuis ses débuts le petit frère hivernal du JDM, est une nouvelle fois heureux de pouvoir vous présenter une telle manifestation, dont les focus seront mis dans les mois à venir, histoire de faire passer le temps plus vite jusqu’à début juin.
Nous étions donc invités dans les locaux de la Caisse d’Epargne de Nancy, premier partenaire privé du festival, pour découvrir l’affiche finale du festival, la programmation du jdm 2011 et en savoir plus sur les motivations et attentes de chacun.
Didier Bowman, directeur du groupe de Nancy Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne est le premier à intervenir. Il présente l’importance en terme d’orientation de la présence de la banque aux côtés du festival. Mr Bowman précise les changement des priorités d’accompagnement voulues par la Banque Populaire, ce à un échellon national. La volonté pour le groupe Caisse d’Epargne étant de basculer de l’implications pour des rencontres sportives redirigé vers un investissement autour de la musique pour toutes et tous, les clients comme l’ensemble de la population française, ne privilégiant aucun style de musique en particulier.
Au niveau régional, la Caisse d’Epargne se veut banque de proximité, raison pour laquelle ils veulent marquer ce soutien au JDM. Didier Bowman explique : « nous avons dans notre région des festivals qui bougent et qui font bouger la lorraine, entre autre le JDM, mais aussi le NJP. C’est un accompagnement normal, historique pour le NJP et le JDM »
Didier Bowman souligne également le « développement d’années en années du festival » parlant de la récente entrée dans la fédération internationale des festivals dont le jdm fait à présent parti aux côtés de poids lourds comme les Eurockéennes de Belfort, les Vieilles Charrues ou encore le Sziget Festival en Hongrie.
Didier Bowman promet également d’être présent durant les trois jours du festival, arguant souhaiter développer encore leur partenariat. Il remercie enfin Mr Deligny, le président de la SCIC Turbul’lance, ainsi que les 500 bénévoles faisant vivre le festival.
Bertrand Deligny intervient ensuite, explicitant sa joie d’être accueilli « une fois de plus » dans les locaux de la Caisse d’Epargne. C’est en effet la troisième année que la Caisse d’Epargne est le premier partenaire privé de l’évènement. Mr Deligny souligne d’ailleurs que c’est la banque qui permet de faire ce festival grâce à leur soutien financier.
Pour rentrer dans les détails, en quelques chiffres, Mr Deligny rappel qu’en 2011, pour sa 7ème édition, le JDM se dotera une nouvelle fois de deux scènes qui accueilleront pas moins de 27 artistes, placés sous le signe de la fête. « C’est une grande fête. On se prend pas la tête, les festivaliers qui viennent ont envi de faire la fête, c’est une grande communion pendant 3j, pour nous c’est important que l’ambiance soit sympa ! »
Les mots sont lachés, l’enthousiasme est là, tous d’ailleurs salueront « l’esprit du JDM » qui attire à présent les spectateurs plus que la programmation en elle-même.
Mr Deligny précise également que 2011 est l’année européenne du bénévolat et du volontariat. « C’est au cœur de notre manifestation. C’est vraiment un succès pour nous. La seule ambition de nos bénévoles : faire en sorte qu’il y ait le meilleur accueil possible. Un grand merci à tous les bénévoles. »
Le président de la Société Coopérative d‘Intérêt Collectif explicitera également les activités annexes du JDM tournées autour de l’intitulé juridique de cette entreprise, soulignant à la fois l’importance de « l’intérêt collectif » mais aussi de « l’intérêt du territoire ». De préciser également que « bien que le festival dure 3 jours et vive grâce à plus de 500 bénévoles, il ne faut pas oublier que ce festival se construit autour d’une équipe durant toute l’année, que le travail est difficile en ce moment, mais que le reste de l’année, il y a de l’activité aussi ! »
Mr Deligny précise également le travail de titans que les deux salariés arrivent à réaliser aidés par toute l’équipe du bureau.
Le jdm et Turbul’lence ont également la volonté de participer à l’insertion et au développement durable en Lorraine. Cette envie, outre leur tenir à cœur fait également parti de leurs statuts. La SCIC participe notamment à un projet de soutien du développement en milieu rural, travaillant également depuis de nombreuses années avec la Mission Locale et l’association Imagine pour permettre à des jeunes de venir exprimer leurs talents, « parce qu’ils en ont ! ». Tout le monde voit le festival comme un support pour « qu’ils révèlent leur talent pour ensuite trouver un emploi, un stage, une formation. »
Cette expérience fonctionne bien, puisque plus de 80% de ceux qui sont venus ont retrouvés une solution à la sortie d’emploi ou formation. « Ça nous tient à cœur d’être un tremplin. » répète Mr Deligny.
Ce dernier remercie également le maire de Bulligny « qui donne l’autorisation », mais aussi les communautés de commune, le conseil général et régional, ces derniers ayant d’ailleurs changé les termes des conventions qui plutôt que d’être reconduite chaque années s’étalent à présent sur 3 ans, soulageant grandement le festival qui n’a, de ce fait, plus à remettre en cause chaque année la mise en place de l’édition suivante. « Ils nous font confiance, notre travail est forcément plus serein. »
C’est ensuite Jérôme Daab, programmateur et un des deux salariés de la SCIC qui prend la parole afin de nous présenter la programmation. Il remercie l’assemblée pour sa présence permanente et son soutien, parlant également de la fidélisation du public. De 800 pass 3 jours vendus il y a quelques années, le JDM en compte à présent 2500, ce qui représente un « signal très fort » quant à l’adhésion du public au festival, également qualifié de « formidable récompense ».
Le choix des groupes s’est fait sur leur fort potentiel live, afin de se différencier d’une platine cd chez soi à la maison.
« On a intégré un réseau de festivals très importants pour nous. C’est un laboratoire de réflexion qui nous permet de poser un débat sur la question artistique et pas que commercial. Nous cherchons constamment à améliorer l’accueil des publics, des plateaux artistiques, mais aussi le développement durable, la sécurité, l’évènement. »
Jérôme Daab tient également à insister sur les découvertes, prise de position forte du festival :
« Proposer des têtes d’affiches permet de découvrir des choses à contrepied de la grande scène mais dont les contrastes nous intéressent. »
Le festival est d’ailleurs parrainé par la fondation de concerts, pérennisant des partenariats notamment avec le réseau multipistes (ca2m, salle de l’Autre Canal) ayant pour but de promouvoir les artistes lorrains. Le festival est également partenaire avec l’antenne lorraine du Printemps de Bourges. Jérôme Daab prend d’ailleurs l’exemple du duo violon-batterie Filiamotsa présent l’année dernière au JDM, entre une participation aux Eurocks et au Printemps de Bourges, avant de s’enchaîner chez nos voisins le festival Décibulles et Le Chien à Plumes. « Tout ce réseautage nous permet de développer des opportunités au niveau régional. »
Mais la coopérative Turbul’lence présent également son propre tremplin, intitulé « groove ma poule » dont le lauréat - ayant également reçu le prix coup de cœur du jury - se produira en ouverture de plateau le samedi.
Retour ensuite en quelques images sur la programmation du festival, jour par jour, et commentaires du programmateur :
« Chinese man : ils ont effectués pas mal de festivals en 2010, leur retour est très attendu
Beat torrent : le festival aime construire, ils étaient présents déjà en 2009, prestation incroyable en clôture de festival ave iam et dub inc
King automatic : artiste en développement qui sera au tremplin des Eurock’
Leif vollebekk : canadien conseillé par des amis de la fédé de concert, veine pop-folk
Les ogres de barback : incontournables !
The aerial en groupe régional, formation lorraine qui monte pas mal, parrainé par le réseau multipistes
Lexicon : découverte, grands amis de beat torrent, pas mal de grands festivals (printemps de bourges)
Patrice en tête d’affiche de la soirée
3juin :
Tête d’affiche Tiken Jah Fakoly
High tone : formation à la base du mouvement électro dub
Aaron : pop rock
Découverte lorraine : Sam Gratt
The Yupps : multipistes
Retour de Sinsemilia : 20 ans au festival
Plus Guest, proposé par la Fédération de concert et parrainé par le jdm, rock garage
Inspector Cluzo : groupe gascon (et non basque !) complètement déluré
Gaslamp Killer : grosse découverte, pas forcément accessible, carrément hallucinant, groupe californien »
4 juin :
Jérôme Daab précise également que 2011 est l’anniversaire des 30 ans de la mort de Bob Marley, pour cette occasion, Groundation proposera un concert en hommage au roi du Reggae.
Et de reprendre ensuite sur les autres groupes :
« Raggasonic : groupe incontournable scène française, leur retour est aussi attendu que NTM
Mauvaise herbe : ouverture scène régional
Swif Nebaza proposera du rap slam
La Phaze : electro punk jungle assez activiste sur la scène française
Heartbeat Parade : musiciens de devdone lorrain printemps de bourge cette année
Gablé : découverte de Normandie
Who Knew : Découverte sur laquelle on mise beaucoup, au sein d’une journée electro reggae hip hop
Cloture de soirée : The Bloody Beetroots : spectacle live qui clôturera le festival en feu d’artifice. Spectacle très très attendu, peu de dates en France cette année »
La Programmation est donc très éclectique, non exclusive afin de fédérer le public, de transmettre des idées sur scène, à son sens « là où le Michel excelle »
C’est ensuite au tour de Alde Harmand, conseiller général de Meurthe-Et-Moselle délégué à la culture de prendre la parole, soulignant le caractère presque familiale de la soirée. Il revient rapidement sur la genèse du projet, félicitant les organisateurs pour le chemin parcouru.
« Lancer un festival c’est beau, durer dans le temps c’est mieux. »
Il reconnaît également la place du festival, « parmi les meilleurs dans son domaine », précisant le « bonheur » du département de le soutenir depuis ses débuts, en augmentant cette volonté par la gratification financière triennale.
Il précise également le soutien du conseil général pour les projets en dehors de la scène, l’action des bénévoles et les chantiers d’insertion, véritable politique départementale de la Meurthe-et-Moselle.
Il voit au travers du festival – par son efficacité – une vitrine à l’extérieur s’embourbant ensuite légèrement sur le manque de « fibre touristique » du festivalier, venant tout de même « apprécier le paysage lorrain ». Mais qu’importe, son homélie pour l’évènement repart ensuite de plus belle, souhaitant « franchement » une longue vie au Jardin du Michel, qui est « certes une belle vitrine pour la Lorraine, mais aussi une belle aventure humaine au niveau des habitants de Bulligny et de ses environs ».
« Merci à vous d’avoir osé ce pari »
La dernière intervention revient à Bertrand Masson, délégué à la culture pour le Conseil Régional de Lorraine, représentant Mr Masseret.
Il souligne également son plaisir d’être là, précisant que « à travers vous ce sont les 500 bénévoles que nous saluons. Quand on est dans un territoire lorrain qui est riche de cette mobilisation militante, de cet engagement bénévole, je crois qu’on réussi une bonne partie des missions d’inscription culturelle dans l’ensemble des territoires lorrains.
C’est pour ça que nous sommes à vos côtés, nous avons l’ambition d’offrir à tous les lorrains une offre culturelle de qualité. Aucune raison que celle-ci soit réservé à quelques espaces ou métropoles. Ce festival montre que la culture est partout et pour tout le monde.
Ce festival est inscrit dans le paysage culturel lorrain voir national : belle fierté avant tout pour vous et nous. »
Il se dit également « impressionné par l’engagement citoyen de ce festival, ces animateurs et bénévoles . », applaudissant le pari de l’économie sociale et solidaire, du développement durable, de l’insertion.
« Ce mélange, cet amalgame est à la fois très complexe mais il offre une très belle image de la culture. Ce n’est pas toujours facile dans les institutions, de faire passer le message que la culture est aussi au service d’un profit politique plus large au sens citoyen, ce que ce festival réussi. »
Il finit en déclarant – au nom du conseil régional – vouloir s’engager plus encore dans ce partenariat et souhaite à toutes et tous une très belle 7è édition de ce festival !
Ainsi ce fini l’ouverture d’une nouvelle belle histoire, d’aventures, de découvertes, de fête et n’en doutant pas de quelques excès en tout genre. Mais après tout, c’est cette alchimie qui fait l’esprit du Jardin Du Michel. C’est ce que certains d’entre vous ont pu trouver, ce que d’autres attendent, et ce que nous espérons vous faire vivre au plus près d’ici moins de trois petits mois, en vous proposant d’ici là de larges éclairages sur les groupes qui seront présents, afin de vous donner une envie inoxydable d’aller faire un petit tour sur les plaines du Michel.
Alors à très vite, montez le son, et commencer à constituer vos playlists, le printemps arrive, la bonne humeur et le festival aussi !
Plus d'informations sur :
http://www.jardin-du-michel.fr/