10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 07:30

Au lendemain de la première action d’envergure dans le paysage messin, il est temps de passer à un premier bilan de l’ère Gros, qui a vu venir avec elle le premier tour de force de la nouvelle équipe de communication de la mairie, emmenée par Fabio Purino.

Avec une stratégie tournée vers le mystère et un affichage - pour le moins massif - en trois parties, il avait été déclaré que la première édition de la Nuit Blanche à Metz devait faire figure de proue de l’arrivée de l’art contemporain dans la capitale de la Lorraine.

En effet, M. Purino étant lui-même un ancien pensionnaire de l’Ecole Supérieure d’Art de Metz Métropole, et un bon quart des activités présentées ce soir dans la ville étant également l’œuvre d’étudiants de l’ESAMM, la ville avait décidé de faire la part belle aux artistes et plasticiens messins et ceux issus de la grande région.

Alors, Metz se chercherait-elle des airs de grandeurs? Après Metz-Plage, le Centre Pompidou et autres manifestations, la Nuit Blanche était-elle une autre redite miniature calquée sur Paris?

A défaut de grande réponse, on peut d'ores et déjà dire que la Nuit Blanche fut un succès... partiel. Jusqu'à une certaine heure de la nuit tout du moins.

« Metz noir de monde » titrait le Républicain Lorrain ; mais il faut tout de

même préciser que passé une heure, le couvre-feu avait bien eu lieu Place d'Armes en tête, où tout avait déjà été démonté, y compris la cathédrale, retombée dans un sommeil de plomb, tous feux éteints.

 

Alors que retenir de cette nuit ?

Déjà, il n'a pas plu. Et ça, en octobre, en Lorraine, ça relève presque du miracle. Bon, rectification, il n'a presque pas plu…

Ensuite, il est vrai qu'il est plaisant de déambuler à Metz la nuit et de ne pas se sentir – pour une fois - trop seul. Même si tout cela reste grandement relatif...

Mais, pour une première organisée quelque peu dans la précipitation et malgré les bugs de certaines installations prévues, il y avait tout de même un certain niveau

recensé.

On retiendra notamment l'élan de la ville, qui pour le coup a fait fi des plaintes du voisinage et n'a pas hésité à transformer le chantier du centre Pompidou en « techno parade » urbaine, invitant pour l'occasion plusieurs vj’s et dj’s (Danger - Live Act + VJ (Ekler’o’shock - Lyon) jusqu’à 1h, puis The Micronauts - Live Act + VJ (Christophe Monnier, George Issakidis))installés sur une tour éphémère du collectif d’ar(t)chitectes « 3RS ».

L'ambiance était somme toute assez démente. Se retrouver ainsi au milieu d’un grand carrefour de circulation de l’agglomération, face à un chantier qui pourrait faire figure de ruines, rendait l’ambiance véritablement particulière et décalée et, il faut dire, assez plaisante.

Pour y arriver, il fallait pour cela traverser une installation de Lionel Hinnerblesse, pas en joie

avec son installation "géorythmiques" aux Galeries Lafayette, qui n'avait pu être terminée comme il le souhaitait.

Mais il faut avouer qu’il se rattrape bien avec sa vision du passage de l'amphithéâtre revisité, dantesque, détonnant et étonnant.

A coup de stroboscopes, on pouvait voir une vague blanche se précipiter de la gare vers le centre Pompidou sous un pont où déambulaient nonchalamment - l'alcool aidant - des groupes de jeunes ayant entendu – fait encore trop rare - de la musique à Metz passé 23h.

 

Mais la Nuit Blanche c'était aussi une visite du salon de l'Hôtel de Ville, avec des installations plus ou moins réussies et plus ou moins accessibles.

Mention d'ailleurs à Nicolas Muller, l'homme qui faisait apparaître les mots, intriguant dans sa semi-pénombre. Chapeau aussi à Nicolas Pinier, l'homme artifice, qui, bien que court et peu agité (sûrement pour des questions de sécurité) fut assez spectaculaire et réussi. Chapeau aussi à LemonPrince, performeuse invétérée le temps d’une vingtaine de minutes, déclenchant l’incompréhension du public en raison de son absence du programme officiel.

Un petit détour par le musée où le contemporain s'était invité au milieu des vingt siècles d'histoire de La Cour d'Or. Léger mais un peu trop éparse.

Le temps de filer sous quelques gouttes Place Saint Louis, pour découvrir le « café klatsch » à l'honneur ainsi qu’une ambiance bon enfant sur fond sonore électro.

Et, à l’instar des grands évènements de ce monde, Metz s'est offert le « Off » de sa Nuit Blanche dans un logement privé rue des Clercs, organisé par l’association l’« assolatelier » : des installations, des photos, des performances, sur le thème de l'internement psychiatrique. Un charmant vivier de créateurs, nimbé de lampes-led à l'éclairage diffus mais non moins agréable.

 

Alors quoi à présent?

Demander plus, revenir encore plus haut et encore plus fort l'année prochaine, avec une programmation encore plus éclectique, inhabituelle, mouvante et surtout tout au long de la nuit. Créer des évènements partout, tout le temps, et repartir avec le sentiment de ne pas avoir pu tout voir tellement il y en avait.

C'est là tout le mal que l'on peut souhaiter à la ville, qui est tout de même sur le bon chemin de la guérison.

 

Aux créatifs, à la jeunesse – et plus largement à tous ceux qui se sentent jeunes – ainsi qu’à tous les volontaires - désignés d'office - désireux de faire bouger une ville qui ne demande que ça, l’avenir est devant vous, devant nous. Alors fonçons !

 

RETROUVEZ TOUTES LES PHOTOS ICI

Ugo Schimizzi

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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 07:00










Photos: Ugo Schimizzi

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 19:00

Lundi 29 septembre 2008, arrive dans les bacs Rendez-vous, le premier album de Manu. Manu…Mais qui est-ce donc ?

Petite chronique, à la fois nostalgique et prospective, pour répondre à cette question…

 

1997. Je suis dans ma discothèque Rock préférée, un samedi soir, lorsque j’entends pour la toute première fois le titre « Je ne veux pas rester sage ». J’en lâche presque ma bière, stupéfait : il existe un autre groupe français capable de rivaliser avec Noir Désir !

Renseignements pris, il s’agit de Dolly, quatuor originaire de Nantes. Dès le lundi suivant, leur premier album – Dolly – tourne en boucle dans mon lecteur CD.

2008. Le même album squatte toujours régulièrement ma platine. Impossible de se lasser de ce son, à certains moments comparable à du Nirvana, et de cette voix envoûtante.

Cette voix, c’est celle d’Emmanuelle Monet, dite « Manu ». Ca y est, vous avez saisi…

Après quatre opus –dont l’excellent Tous des stars, sorti en 2004 – et d’innombrables tournées à travers le pays, Dolly prend une retraite prématurée au milieu de l’année 2005, suite au décès de Mickaël Chamberlain, le bassiste du groupe.

Mais comme elle le chantait dans le morceau Si nous déposions les armes : « J’ai encore avec vous tant d’autres choses à faire », Manu ne peut résister à l’appel de la scène et à l’attente pleine d’espoir de ses nombreux fans. C’est ainsi qu’en compagnie de Nicolas Bonnière, le désormais ex-guitariste de Dolly, et de deux nouveaux musiciens, la chanteuse regoûte aux joies des concerts et de la composition.

Le résultat est donc l’album Rendez-vous ; un de ceux qu’il ne faut pas manquer, histoire de vérifier si le talent est toujours le meilleur compagnon d’Emmanuelle Monet, chanteuse et guitariste du groupe Manu.

Longue vie à cette nouvelle formation !

M.F.

Plus d’infos : http://www.manu-friends.com/

Quelques photos:





Retrouvez aussi des photos de Manu en concert au Festival des Moissons Rock 2008

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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 20:30

La trentième édition du Festival de Fénétrange (Musique et Gastronomie) s’est déroulée du 15 août au 13 septembre 2008. Afin de célébrer dignement cet anniversaire, les organisateurs ont décidé de rendre hommage à tous ceux qui ont marqué l’histoire du festival par leur passage. Ils n’ont donc pas hésité une seconde à inviter Le spécialiste de la musique classique : Frédéric Lodéon, violoncelliste, chef d’orchestre et animateur radio, entre autres, du « Carrefour de Lodéon » sur France Inter. L’occasion pour Melting-Actu de rencontrer ce personnage haut en couleurs, à la veille de sa prestation à Fénétrange.


 

Bonjour Frédéric Lodéon !

Bonjour ! Je suis très content d’être en Moselle parce que ça fait très longtemps que je suis venu ici pour la première fois et je retrouve des amis dans l’orchestre (Orchestre National de Lorraine, NDLR) ainsi qu’une ambiance chaleureuse, familiale.

 

Le public vous connaît surtout depuis le début des années 90, notamment grâce aux émissions de télévision auxquelles vous avez participées…

Tout a commencé suite à ma rencontre avec Jacques Chancel, mon véritable père spirituel pour les médias, lorsqu’il a été viré du « Grand Echiquier » et nommé directeur d’antenne de FR3. Il voulait absolument que la musique classique continue à être présente à une heure de grande écoute sur la chaîne. Comme j’avais déjà participé à de nombreux numéros du « Grand Echiquier » et que j’étais également très proche de Jacques, il m’a proposé de reprendre le flambeau et c’est ainsi qu’est née l’émission « Musique, Maestro ».

 

Et dès la fin de l’émission, vous rebondissez à la radio…

Oui, car j’ai toujours eu cette passion de faire aimer la musique classique ! Alors quand France Inter m’a proposé de faire un remplacement d’été en 1992, j’ai saisi cette opportunité et je suis toujours là aujourd’hui ! Et les résultats d’audience de ces derniers mois sont fantastiques ! La musique classique n’est donc aucunement un frein en soi à la popularité.

 

Parlez-nous un peu du Festival de Fénétrange…

Ce beau festival est «  très marrant » parce qu’il y a de la musique et de la gastronomie, ainsi que beaucoup de souvenirs. Car j’étais présent lors de sa toute première édition il y a trente ans, ce qui ne nous rajeunit pas…J’ai donc la joie d’y revenir cette année avec l’Orchestre National de Lorraine et une jeune pianiste, Cécile Steffanus. Mais je vais également organiser un repas en collaboration avec l’école hôtelière de Dieuze, ce qui sera pour le coup une grande première !

 

En somme, vous êtes curieux de tout et avide de découvertes…

Bien sûr. La musique est ma passion, la colonne vertébrale de ma vie, mais je m’intéresse à beaucoup d’autres choses, notamment, en tant que fervent pêcheur, à tout ce qui touche à la nature. Je suis aussi quelqu’un de très gourmand et donc l’idée du repas m’a tout de suite plu !

 

Avec toutes vos activités, trouvez-vous encore le temps de jouer du violoncelle ?

Non. Il a été le compagnon de tout le début de ma vie et ça je ne l’oublierai jamais. Mais désormais je n’ai vraiment plus physiquement le temps d’en jouer, je dois gérer trois cent dix émissions de radio par an, plus les concerts que je dirige et présente. Tout cela demande une organisation très sérieuse pour essayer de rester en bonne forme !

 

Si votre « vie musicale » devait s’arrêter, que voudriez-vous faire ?

J’ai toujours voulu être écrivain et j’ai d’ailleurs écrit pas mal de choses durant ma jeunesse. L’écriture me passionne et c’est la raison pour laquelle je suis très heureux à la radio, car je peux concilier amour de la musique avec amour du verbe, de la parole. Donc s’il me restait un peu de force après avoir quitté le monde musical actif, je pense que j’écrirais. J’ai d’ailleurs signé un contrat avec une maison d’édition très célèbre pour l’écriture d’un dictionnaire amoureux de la musique classique, qui devrait voir le jour fin 2009.

 

M.F. (à partir de propos recueillis par Gus)
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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 04:00


A l’occasion de la sortie du nouvel album de Metallica, le 12 septembre, je ne peux résister à l’envie d’écrire un petit article « coup de cœur » sur le plus grand groupe de Métal de tous les temps.


Metallica, c’est avant tout une rencontre musicale, la plus belle de ma vie.

C’est à l’âge de quinze ans qu’un « pote » m’a judicieusement prêté une cassette de l’album « …And Justice For All », le quatrième des surdoués californiens. A la fin de son écoute – ou plutôt de sa dizaine d’écoutes consécutives -, j’étais persuadé d’une chose : je venais de trouver le Saint-Graal musical. En l’espace d’à peine quelques heures, j’étais devenu un fan et je sentais que ce serait le cas très longtemps. James, Lars, Kirk et Jason venaient de faire une entrée fracassante dans ma vie de collégien et m’accompagneraient désormais quasiment sans relâche.


Metallica, c’est donc ensuite une passion.

De celle qui vous pousse à très rapidement récupérer leur discographie existante ; à faire « bleu » afin de se rendre chez le disquaire du coin le jour de la sortie d’un nouvel album ; à acheter un maximum de T-shirts et de posters à leur effigie ; à se laisser pousser les cheveux ; à rendre dingues ses parents, obligés de subir les riffs endiablés de Hetfield, les solos majestueux de Hammet et les coups de baguettes rageurs d’Ulrich à un volume sonore très proche de l’inacceptable. Une passion qui, de plus, se partage avec d’autres fans, donnant parfois naissance à de solides et véritables amitiés.


Metallica, c’est enfin la guitare.

Celle dont j’ai fait l’acquisition à dix-sept ans, grâce au salaire de mon tout premier job estival, afin de tenter de reproduire les mélodies du quatuor régnant sur le Trash Métal. Une guitare qui a vu débuter mes doigts massacrant les intros de « The Unforgiven » ou « Nothing Else Matters » ; qui s’est désaccordée sous mes coups de médiator recréant tant bien que mal les rythmiques de « Seek And Destroy » ou « creeping Death » ; qui est tranquillement restée dans mes bras des après-midi entiers, me permettant de transformer en notes de musique les chiffres courant le long des tablatures de l’album « Master Of Puppets ». Une guitare qui, quinze ans plus tard, me permet toujours de jouer les solos de « Fade To Black » ou « One » lorsque l’envie m’en prend.


Vendredi 12 septembre 2008, c’est la sortie de « Death Magnetic », le neuvième opus des uniques, incomparables et inimitables Metallica. L’occasion pour moi d’avoir une petite pensée « métalleuse » pour tous ceux qui se seront reconnus à travers ces quelques lignes, tous ces « Hardos » qui auront contribué et qui contribueront encore à faire des « Four Horsemen » un groupe mythique, qui a incontestablement une place très importante dans l’histoire de la musique.

 

M.F.


Nouveau clip:

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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 13:00

« Sans la musique, la vie serait une erreur », disait Nietzsche. C’est justement à cet effet que la Ville de Differdange s’est fait un honneur et un plaisir d’accueillir en son sein deux monstres sacrés de l’opéra : le Ténor José Carreras et la Soprano Ofelia Sala. Les cent ans d’histoire differdangeoise valaient bien cette ultime touche de majesté et de virtuosité.
 

Deux voix absolument somptueuses, expressives, sibyllines et sublimes, considérées comme parmi les plus belles du vingtième siècle : ce sont tout simplement quelques grammes de finesse dans un monde de brutes.  Le 18 juillet 2008 au soir, le temps s’est arrêté dans la localité luxembourgeoise. Sur la place de l’Aréna du Centenaire, l’effervescence des coulisses, la diligence des équipes de Differdange, l’arrivée des spectateurs, l’ambiance festive et plutôt bon enfant font désormais place au silence olympien. Entrent alors en scène les musiciens de l’International Symphony Orchestra d’Allemagne, suivis de peu par David Gimenez, le dirigeant de cet ensemble.

Au premier coup de baguette du maître, nous voilà soudain entraînés sur les terres slaves, précisément sur celles d’Antonin Dvorak, célèbre compositeur tchèque et auteur de la splendide « Neuvième Symphonie du Nouveau Monde ». Les cordes et autres instrumentistes nous bercent d’une musique colorée, rythmée et fruitée, traduisant bien l’attachement dvorakien à ces régions empreintes de folklores et de traditions mondialement reconnues. Cette magique entrée en matière permettra ensuite aux génies romantiques italiens, tels que Puccini ou Mascagni, de se manifester dans toute leur volupté grâce aux interprétations nuancées du maestro Carreras : une tonalité grave, puissante, passionnée, teintée d’un panel d’émotions étonnamment bouleversantes.

A ses côtés, la gracieuse et délicieuse Ofelia Sala nous offre une mise en scène époustouflante de beauté dans cet extrait fameux de La Bohème : « Quando m’en vo », où elle se transforme en une Musetta à la fois croustillante, provocatrice, rusée et…amoureuse, pour ensuite camper sur une Juliette libre et souhaitant vivre ce doux rêve, conserver cette flamme comme un doux trésor pour profiter encore avec subtilité, insouciance et nonchalance de cette vie qui s’offre à elle…  Je veux vivre » Roméo et Juliette, Charles Gounod)

La première partie du spectacle s’achève sous un tonnerre d’applaudissements et d’acclamations. L’opéra atteint ce soir-là le sommet de son art : mission accomplie, le public est conquis ! Il ne reste plus qu’à conclure par une apothéose  d’envolées lyriques. Après un court intermède de vingt minutes, José Carreras enchantera la foule avec un célèbre morceau de Vincenzo Valente, « Passione », puis suivront alors de nombreuses arias, les unes plus éclatantes et plus vibrantes que les autres : « Vurria » de Furio Rendine, « Lippen Schweigen » - Merry Widow de Franz Léhar, « Mein Herr Marquis » die Fledermaus de Johann Strauss, tantôt chantées en duo, tantôt en solo.

L’orchestre, quant à lui, nous transporte sur des mélodies plus ou moins insolites de Chapi ou Jiménez et c’est avec un José Carreras plus charismatique que jamais, que se termine cette magistrale soirée dans « Granada » d’Augustin Lara, musicien prolifique. Une distribution épatante, une formation musicale dotée des plus grands et meilleurs solistes russes, une réalisation produite par des artistes de la plus haute renommée internationale, voilà les ingrédients réunis pour graver définitivement ces moments d’émotions uniques dans les mémoires du Centenaire de cette bourgade luxembourgeoise et permettre au public de garder encore longtemps la tête dans les étoiles. Comme le dit si bien Stanislas de Boufflers : « La société a besoin de poètes, comme la nuit a besoin d’étoiles. »

Sandra WAGNER

1 petite vidéo du Ténor (qui date de quelques années...):

 

 


Et quelques photos du concert du 18 juillet:



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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 00:00

En hommage au cent cinquantième anniversaire de la naissance de Victor Prouvé, peintre et directeur de l’Ecole des Beaux Arts de Nancy de 1904 à 1940, la Ville de Nancy organise cet été une grande rétrospective à son effigie dans trois musées différents: le Musée des Beaux Arts, le Musée lorrain et le Musée de l’Ecole d’Arts. Plus de cent vingt quatre pièces illustrent le don absolument fabuleux de cet artiste complet aux multiples facettes aux Beaux-Arts, Place Stanislas, soit soixante et une peintures, cinquante deux dessins, aquarelles, pastels et estampes, quatorze sculptures.

Né en 1858 à Nancy, Victor Prouvé est issu d’une famille d’artisans d’art. Depuis toujours, cette jeune étoile n’a de cesse de progresser dans son violon d’Ingres : le dessin. Il suivra d’abord notamment les cours de l’Ecole de Dessin de Nancy et  intègrera ensuite la formation de l’Ecole des Beaux Arts de Paris. En parallèle, il perfectionnera ses techniques au sein de l’atelier Cabanel. Très tôt et très vite, il démontrera rapidement ses prodigieuses prédispositions pour la peinture, la sculpture, l’estampe, la gravure, l’orfèvrerie, sans attacher une importance plus capitale à l’une ou l’autre de ces activités. Rubens, Michel Ange ou Véronèse seront ses sources d’inspirations. Néanmoins, il s’empressera d’abandonner un certain académisme pour laisser la place à son propre style et composera nombre d’œuvres empreintes de symbolisme et d’allégories féminines (Vision d’automne 1899).

A travers la peinture de Victor Prouvé, plusieurs domaines de prédilection ressurgissent : la famille, l’engagement, le portrait, le paysage, l’Orient. Aussi, la thématique « La joie de vivre », réalisée au fusain et au pastel, demeure assurément sa principale marque de fabrique. Son art chante les louanges, les joies et la félicité familiale dans des portraits de son épouse ou de son fils, absolument touchants et troublants de vérité... En outre, ses sculptures témoignent de son amour et de son attendrissement envers sa progéniture : un regard quelque peu cocasse, un sourire espiègle, les premiers pas fragiles et maladroits de bébé en sont la quintessence même. On devine également ses liens très étroits avec Emile Friant ou la Famille Gallé, puisque l’on distingue plusieurs portraits du célèbre artiste verrier et de sa femme entourée de ses filles. Emile Friant, quant à lui, représente Victor Prouvé dans son sommeil profond ou à son travail dans son atelier. Friant fait l’objet à son tour de plusieurs gravures. Aux côtés de ces personnalités, de nombreux portraits d’amis ou mécènes de Prouvé se succèdent.

 

Prouvé est à l’origine de nombreux médaillons peints à l’Hôtel de la Ville de Nancy, dans lesquels sont relatés les différents cycles de la vie. La mairie d’Issy les Moulineaux peut également se targuer du passage de cet éminent créateur puisque ce fameux seigneur de l’Art Déco ornera l’escalier et la salle des fêtes de panneaux décoratifs.

Victor Prouvé fait ainsi partie des personnalités phares, avec Emile Friant et Emile Gallé, du début des années 1900 sur le plan artistique. En effet, grâce au talent incontesté de ces trois maîtres, les Beaux-Arts retrouvent un bain de jouvence : l’Art Nouveau et l’Art Déco deviennent la référence vers la fin du dix-neuvième siècle et le début du vingtième. Un nouveau courant artistique est né et maintient encore aujourd’hui la réputation de Nancy dans ce domaine.

Une exposition à ne rater sous aucun prétexte !

(Plus d’infos http://www.nancy.fr/loisirs/expositions/html/expositions_MBA.php )

 

Sandra Wagner

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 18:00

Créer son média à l’ère du numérique (suite…)

Une dose de Radio FM, une dose de DJing et des études d’informatique, secouez le tout et vous obtenez un projet ambitieux, celui de Raphaël Roux : créer sa radio sur le net et l’amener à devenir professionnelle.

Du rêve à la réalité…

Depuis 2007, les radios sur Internet ont reçu un cadre légal de fonctionnement avec des droits financiers pour des montants somme toute raisonnables pour ces nouveaux médias. Néanmoins, pour les radios voulant demeurer dans un modèle non publicitaire et non commercial, faute de subventions, il devient impossible de survivre.

A l’heure où les grands groupes radios et médias tentent de racheter ces « Web radios », FréquenceMetz-Woippy, créée par Raphaël en 2005, est devenue leader du grand Est et compte plus de 30 000 auditeurs par jour annoncés, répartis sur cinq stations disponibles sur le portail www.frequencemetz.fr   ….

Les recettes de cette réussite, une efficace démarche de référencement chez les plus grands de l’Internet, Windows média player France, mais aussi ITunes qui permet un démarrage fulgurant à la dernière-née des stations : Relax and Lounge qui surfe sur la musique lounge et  propose un savant mélange avec de la musique de film et du new âge.

Autre talent, celui de fédérer les potentiels : techniciens, graphistes et journalistes qui lui viennent en aide depuis de nombreux médias régionaux professionnels. Egalement doué d’une grande capacité de négociateur, il a obtenu le soutien de la municipalité de Woippy pour accueillir les locaux de la station, mais aussi réalise les meilleurs partenariats, comme le tout dernier en date avec le site nightmetz, avec lequel il co-organise une soirée à la discothèque l’étoile à Metz, le 11 mai 2008 avec les DJ de la station Clubbing and dance .

 


La station généraliste FréquenceWoippy démontre quant à elle qu’il y a de la place pour un format généraliste sur le web à l’échelle locale, elle accueille en outre la majorité des programmes et émissions du portail FréquenceMetz-Woippy. Ainsi, FréquenceWoippy développe des concepts ambitieux comme un programme d’interview de célébrités : « Starbuzz » (50% stars 50% « d’artistes qui montent »), des concepts communautaires comme Fréquence Catch, émission phare atypique et populaire animée par Vince et Clotilde,  membres de l’aventure depuis les débuts, tout comme Morgan avec « Game hour » (jeux vidéos) ou encore des concepts originaux comme « Ça va pas être possible », émission culturelle et décalée.

 

Brider les jeunes talents nuit gravement !

 

L’aventure avait commencé en 2005 dans un garage aménagé en studio et équipé petit  à petit, pour aujourd’hui réunir des récompenses comme celle du MIA, prix des meilleurs sites Internet régionaux, attribué par le Conseil général de lorraine, ainsi que des références telles la diffusion de FréquenceMetz-Woippy lors des tests de la future radio numérique terrestre  hertzienne à Paris, avec la norme DMB (T-DMB)  choisie par le gouvernement français et d’ailleurs contestée entre autres parce que non compatible avec le choix des autres pays européens (DAB).

Bref, il est bien loin le temps du garage pour FréquenceMetz-Woippy qui bénéficie donc, grâce à son affiliation à l'Association Nationale "France Web radios", de la diffusion numérique test depuis la tour Eiffel. Fini, ce temps où l’ancienne équipe municipale de sa ville natale n’avait pas suivi le tout jeune Raphaël dans le développement de son projet; manque de confiance qui a décidé le créateur de FréquenceMetz à rejoindre, quelques années après, une liste concurrente cette fois prête à soutenir un projet ambitieux de radio numérique.

La roue tourne et continue de tourner au profit du projet de professionnalisation de FréquenceMetz-Woippy puisque avec la régie publicitaire nationale Proxirégie, une grande banque française vient d’investir dans la première campagne publicitaire importante pour la radio.

Avec des ralliements de plus en plus nombreux, on peut imaginer le meilleur dans les mois à venir pour Raphaël Roux et son équipe. Une question demeure essentielle, avec la réussite resteront-ils fidèles à leurs rêves et leurs valeurs ;  entre autres la diversité de programmation musicale, la découverte de talents, l’exigence de pluralité et de liberté d’opinion ou alors prendront-ils le chemin des ces radios issues de la vague FM des années 80, retournant leur veste jusqu’à devenir des caricature d’elles-mêmes, formatées à l’extrême ?

 

Gus

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 08:50


www.epidermiq.com

C'est quoi EPIDERMIQ'? C'est un site qui a pour vocation de publier des réalisations artistiques, dans une optique d'échange et de partage. De créer un melting-pot, en somme.
EPIDERMIQ', c'est aussi un forum où tout le monde peut poster son oeuvre, ses avis, ses coups de gueule et de coeur, à propos de multiples sujets en rapport aussi bien avec la BD que la musique, en passant par la création audio et vidéo, le cinéma, les bouquins ou encore la photo.
Alors n'hésitez plus, rendez-vous vite sur ce site vraiment sympa, tenu d'une main de maître par Guigui, que nous saluons au passage.

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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 09:30

JAZZAMETZ  fête  ses  vingt  ans !

en partenariat avec l’association Quartier saint Louis

avec un

 

CONCERT  UNIQUE

MERCREDI  25 JUIN 2008

~ Place Saint Louis ~

 

        à 21 heures:

       En avant-première à Metz avant l’ouverture de

       Jazz à Vienne :           

 

The Pee Wee ELLIS Assembly

              & ”special guest”:  Fred WESLEY

 

         Pee Wee ELLIS, sax tenor,      Fred Wesley, trombone,

         Lizzie DEAN, voix,                      Mix & Hutch, horns,

         Laurence COTTLE, basse,      Gareth WILLIAMS, piano,

         Martin SCALES, guitare,          Guido MAY, batterie.

 

 à 20 heures:

     “ HOMMAGE A JAMES BROWN” par

       The Alberto MENENDEZ Quartet

                  & Joyce LYLE , the voice

      Alberto MENENDEZ, sax,        Jean Yves JUNG, orgue,

         Wesley GE, guitare,                   Jean Luc ROBIN, batterie.

 

 

                  THANK TO JAMES WITH JOYCE ”
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