26 juin 2020 5 26 /06 /juin /2020 19:30

Retrouvez ci-dessous le résumé des engagements essentiels ( Partie 1) de Françoise GROLET dans les domaines qui impacteront votre vie quotidienne, les modes de financement des mesures envisagées. Faites vous une opinion avec cette vision globale (et des liens pour aller plus loin… et en fin d'interview découvrez un bonus à ne pas rater !)

 

 

 

ETHIQUE ET PROBITÉ

Pour vous, comment le maire de Metz doit-il agir pour prioriser entre ses intérêts personnels, ceux de son clan et de ses partenaires et l'intérêt général des Messins ? En partenariat avec anticor57, quelles sont les mesures sur lesquelles vous vous engagez ? https://www.anticor.org/2020/02/10/les-30- propositions-danticor-pour-des-communes-plus-ethiques

 

Françoise GROLET : J’ai toujours défendu l’idée même qu’un Maire, qu’un élu quel qu’il soit, ne doit avoir que comme unique préoccupation la défense de l’intérêt général. Les intérêts personnels ou d’un clan on voit où cela mène certains candidats à la Mairie de Metz : - pour le sénateur ancien maire de Woippy, vers des condamnations pour détournement de biens publics, vers le juge qui ordonne une double mise en examen des demandes de mise en examen pour des faits bien plus graves encore, vers des plainte d’Anticor pour prise illégale d’intérêts et pour détournement de fonds publics - vers une tache indélébile sur la municipalité sortante, y compris les 9 adjoints colistiers de M Bouvet : la cession du patrimoine messin place de la Comédie à une connaissance du maire, dans l’opacité la plus totale. OU vers l’ « achat » de candidats non qualifiés pour le second tour en leur proposant des postes comme la colistière macroniste de M Grosdidier accuse le candidat Vert Bouvet de l’avoir fait : la Semaine du 11 juin 2020 - citation de B Agamenonne : « Le mardi matin. J’ai été contactée par Xavier Bouvet et François Grosdidier. Leurs approches étaient très différentes. Le premier avait un discours très recherché. Il m’a dit qu’il ne voulait pas d’alliances mais mon soutien. En échange, il me proposait des postes dans les organismes paramunicipaux. J’ai été un peu choquée par cette remarque, je lui ai d’ailleurs fait répéter. Je n’ai pas besoin de contrepartie mais je n’offre pas mon soutien inconditionnel. » L’utilisation d’argent public à des fins particulières, les arrangements entre « amis » sont insupportables et portent atteinte à notre démocratie tout en dégoûtant les électeurs de la vie politique. Être élu, c’est défendre l’intérêt général et uniquement l’intérêt général. En ce sens, je rejoins parfaitement à un certain nombre de propositions émises par Anticor que nous avions du reste formulées dès le premier tour. Extraits de notre programme : - créer une commission d’éthique chargée de contrôler le respect des dispositions éthiques et de faire des préconisations - mettre en place une véritable transparence de l’action publique en créant une publication de données ouvertes (« open data ») sur le site de la Ville y compris pour les délégations de service public et des structures « satellites » - mettre en place une retenue sur les indemnités de tout élu absent sans justification aux conseils et commissions - respecter l’opposition : les propositions des élus d’opposition seront prises en compte et, si nécessaire, seront étudiées par les services de la Ville afin de les voir aboutir. Leur auteur sera associé aux développements.

 

Quel est le bon équilibre à trouver selon vous, entre le nécessaire ego d'un candidat, d'un leader pour se mettre en avant, et l'humilité de se mettre au service de l'intérêt général ? Quelles sont vos références en ce sens ?

 

Françoise GROLET : Je n’ai jamais considéré que la finalité de l’action publique était de « se mettre en avant ». Elle est bien au contraire de servir l’intérêt général, de servir nos concitoyens et auxquels il faut impérativement rendre des comptes. On ne peut y parvenir qu’en les consultant régulièrement, en les informant, en appliquant une réelle transparence dans la gestion d’une collectivité territoriale qu’Anticor appelle, à juste titre, de ses vœux. C’est le projet que je porte avec mes colistiers, car il s’agit là d’un travail d’équipe et j’y suis fondamentalement attachée, lorsque nous proposons par exemple d’instaurer la séance du conseil municipal chaque mois dans un quartier différent pour être au plus près des habitants. Cela doit également passer par une réunion publique annuelle avec le Maire dans chaque quartier pour aborder avec les Messins les projets et les problèmes du quartier et par l’organisation de référendums d’initiative communale sur de grands sujets impactant Metz. Et puis une autre chose fondamentale, c’est en finir avec l’idée que les élus veulent se remplir les poches. C’est la raison pour laquelle nous proposons de diviser par deux le nombre d’adjoints et de baisser de 10 % les indemnités des élus et d’interdire les « jetons de présence » aux élus membres de conseils d’administration d’organismes publics (UEM, SAREMM, TAMM,…). Nous souhaitons en outre mettre en place une véritable transparence de l’action publique en créant une publication de données ouvertes (« open data ») sur le site de la Ville y compris pour les délégations de service public et des structures « satellites ». Il faut impérativement changer la façon de faire de la politique et de gérer l’argent public à Metz. On ne pourra pas y arriver avec celles et ceux qui ont dirigé la Ville et/ou la Métropole et qui sont présentes à ce second tour. Aucun d’entre eux n’a en réalité intérêt à ce que les choses changent. Ils veulent le « changement dans la continuité », le maintien d’un système. Ce n’est absolument pas mon cas. Je suis pour renverser la table. Il est temps de respecter les électeurs ! Le fort taux d’abstention que nous avons connu lors du premier tour de ces élections municipales et que l’on peut du reste observer pour d’autres élections doit inciter les politiques à agir autrement y compris à Metz. C’est un sujet essentiel dont on parle depuis des années mais peu veulent renverser la vapeur. La classe politique messine n’échappe pas à la règle. Est-il en effet normal qu’une tête de liste à Metz puisse se présenter comme candidat alors qu’elle a été condamnée pour détournement de biens publics par la Justice et que cette dernière a demandé sa mise en examen pour des motifs plus graves (prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics) suite à une plainte d’Anticor ? Est-ce normal qu’une tête de liste ait proposé des postes en échange d’un ralliement pour le second tour ? Est-ce éthique ? Non, c’est scandaleux ! Je trouve cette situation absolument inacceptable tant d’un point de vue moral que politique. Ce n’est ni respecter les électeurs, ni respecter notre Ville. C’est exactement ce genre de politique qui jette l’opprobre sur tous les politiques et qui incitent les Messins à ne pas aller voter. Non, tous les politiques, tous les candidats ne sont pas pourris ! Les politiques doivent faire preuve d’humilité et agir avec éthique pour inciter les électeurs à revenir voter. Sans changement, nous risquons de remettre en cause notre démocratie. Ce n’est pas un sujet à prendre à la légère. Je suis très préoccupée par cette situation. Il est vrai que les Français ont besoin de référence, de modèle dans la gestion d’une collectivité, d’un pays. Malheureusement, les derniers présidents de la République et les différentes majorités gouvernementales ont été émaillées d’affaires, de condamnation (Alain Juppé, Patrick Balkany, Jérôme Cahuzac, Claude Guéant, Ségolène Royal, François Grosididier, etc.). Nous sommes loin du temps du Général de Gaulle vu comme serviteur de la Nation. Mais nous avons aussi au niveau local de très nombreuses communes où des « petits » élus, pour ne parler que d’eux, agissent avec exemplarité, notamment au Rassemblement National. Je considère qu’il est possible à Metz de faire de la politique avec de l’éthique. C’est par la base, par le local que la reconquête d’une politique basée sur l’éthique, sur le respect de la parole donnée peut commencer. Un élu doit être exemplaire. Et j’entends bien continuer à l’être en tant qu’élue de Metz et de la Métropole pour la prochaine mandature et à promouvoir ce changement de comportement en politique ici à Metz.

 

 

 

MESURES ENVIRONNEMENTALES ET SANTÉ 1) Mesures concernant la pollution atmosphérique Un rapport du sénat (2018 ) mentionne 48 000 Morts pour cause de pollution atmosphérique tandis que l'épidémie de COVID19 totalise 40 000 morts en France ( inclus EPHAD et établissements sociaux et médicaux sociaux, soit 10 457 décès inclus). Les particules fines particulièrement responsables proviennent dans les grandes villes à plus de 50 % des transports (diesels), mais aussi en grande partie du chauffage domestique voire des industries … Ainsi, face à l'ampleur des décès liés à pollution, supérieure à la mortalité cumulée à ce jour du COVID19 ; Quelles seront vos mesures concernant la pollution atmosphérique ?

 

Françoise GROLET : La pollution atmosphérique est un sujet grave et tout particulièrement celle émanant des particules fines et qui entraîne des conséquences sur les plus fragiles. Cette pollution provient bien évidemment de nos voitures, du chauffage domestique, de nos industries, mais aussi des cargos et les porte-conteneurs, de l’activité aérienne... Elle vient de notre mode de vie, de notre mode de consommation ici en France. Mais il faut aussi souligner que nous vivons ici à Metz sur un territoire résolument frontalier. La pollution atmosphérique et notamment l’émission de particules fines provient aussi de temps à autres, en fonction du vent, de l’autre côté de nos frontières. Elle intervient dans un contexte où l’Allemagne, première puissance industrielle d’Europe, a reconstruit de nouvelles centrales à charbon. Le Land de Sarre étant elle-même fortement industrialisée. Le mythe du nuage de radioactivité stoppé à la frontière n’est plus. La pollution de nos voisins n’est donc pas stoppée à la frontière. Elle se rajoute à celle émise à Metz. S’il s’agit d’un sujet de société ne saurait être réglé qu’au niveau local, le futur Maire de Metz pourra toutefois impulser des projets permettant de tenter de lutter contre ce phénomène. C’est en tout cas l’ambition qui est la nôtre au Rassemblement national. Elle se caractérise par plusieurs axes : Pour lutter contre la pollution liée à la circulation, nous voulons promouvoir les transports publics et encourager les Messins à prendre ces derniers. Nous baisserons le prix du ticket à 1 tout en renforçant la sécurité dans ces transports. Nous améliorerons en outre les dessertes entre quartiers (sans devoir passer par la place de la République) délaissés depuis l’arrivée du METTIS. Nous rendrons gratuite la navette du centre-ville N83 et nous rétablirons les arrêts vers St Ferroy/Pontiffroy. Nous élaborerons également un plan « Vélo » avec la Métropole avec pour finalité d’aboutir à des cheminements continus, protégés et bien visibles et équipés d’arceaux de stationnement et des parcs à vélo sécurisés. Pour lutter contre la pollution sonore qui découle notamment de la circulation, nous installerons une protection phonique sur la partie de l’A31 passant par Metz. Pour lutter contre la pollution domestique, nous mettrons l’accent sur la rénovation des logements. Nous lancerons à cet effet un Programme de soutien aux travaux de rénovation, d’isolation, d’adaptation au handicap et à la dépendance. Cette politique sera un gage d’emplois durables et d’insertion en associant étroitement les entreprises artisanales locales. Elle apportera un gain de pouvoir d’achat notamment aux 23% de ménages en précarité énergétique. Nous lutterons également contre la vacance immobilière : la surconstruction de logements neufs est en effet source d’une importante pollution (la fabrication de béton est une source importante de gaz à effet de serre). Elle s’est déroulée à Metz au détriment de terres fertiles (60 hectares bétonnés à Grigy). Cette surconstruction fera place à une action volontariste pour résorber les logements vacants, notamment en orientant les aides à l’acquisition vers le logement ancien. Nous instaurerons également une Charte « Urbanisme de qualité » pour les promoteurs afin notamment d’inclure l’espace vert, des matériaux et orientations captant moins la chaleur. Croire que l’on peut baisser la pollution à Metz en maintenant notre système de consommation et d’acheminement de marchandises depuis l’autre bout du monde est utopique. S’attaquer à l’un sans s’attaquer à l’autre serait totalement contreproductif. C’est tout le projet du Rassemblement national. Ce n’est pas en effet par hasard si nous plaidons depuis des années pour le localisme (consommer au plus près de son domicile) et pour la relocalisation d’entreprises. Ce projet est résolument écologique car il permettra de recréer des emplois au niveau local et permettra de réduire le nombre de cargos/porte-conteneurs qui contribue largement à l’émission de particules fines. Il s’agit là du pur bon sens. Les vrais écologistes sont au Rassemblement national.

 

-Mesures concernant la pollution électromagnétique.

Après le moratoire de Bruxelles sur la 5G et dans le contexte d'inquiétude croissante concernant les ondes émises par les antennes relais de téléphonie déclarées par l'OMS potentiellement cancérigènes; suivrez vous l'exemple de Paris en amenant les opérateurs mobiles à signer une charte permettant une meilleure protection des Messins, avec entre autres l'abaissement du taux d'exposition à 5 V/m ? (lien de la charte de la ville de Paris https://www.paris.fr/pages/les-ondeselectromagnetiques-4601 )

En résumé, les normes en France ( recommandations ICNIRP ), acceptent un taux maximum variable de 37 à 61 volt par mètre (V/m), tandis qu'à Paris, à Bruxelles, en Suisse, ou chez nos voisins du Luxembourg, les normes varient entre 3 et 6 V/m, soit dix fois moins , ou encore au Liechtenstein 0,6 V/m (Loi de 2009) soit jusqu'à cent fois moins .

Au nom du principe de précaution, ces écarts vous inquiètent-ils, et votre équipe mettra-t-elle en place un dispositif comparable à celui de Paris ?

 

Durant la crise du Covid 19, l’ordonnance du 25 Mars 2020 a assoupli les règles concernant les obligations des opérateurs de téléphonie, règles et normes déjà bien en-deçà de celles des pays et capitales voisines déjà citées. Les associations spécialisées craignent que ces mesures s'éternisent et/ou ne préfigurent une déréglementation à l'heure où les opérateurs veulent déployer la 5 G .

 

Compte tenu de ces circonstances, veillerez-vous à créer une charte encadrant l'action des opérateurs sur Metz ? Que contiendra-t-elle ?

En partenariat avec CARRA ( Partenaire de Robin des toits et ASEF association santé environnement France ...) Association sur la question des ondes électromagnétiques et la téléphonie réunissant 35 collectifs en Moselle dont 10 collectifs à Metz, soit 6000 personnes environ. Plus d'infos : https:// www.facebook.com/ccarra

 

Françoise GROLET : Le moratoire sur la 5G semble compromis. Le gouvernement macroniste est lui-même divisé sur un sujet qui relève tans l’innovation que de la santé publique. Il applique un terme cher à Emmanuel Macron : la politique du « en même temps ». D’un côté la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie a récemment donné le feu vert à l'Arcep, le régulateur des télécoms, qui a fixé en septembre les enchères pour l'attribution des fréquences 5G. Le coup d’envoi pour les enchères devrait avoir lieu à la fin de l’année. De l’autre côté, les ministres de l’Environnement et de la Santé ont demandé un moratoire. Comme c’est le cas depuis 2017, le gouvernement passera en force après avoir géré d’une façon irresponsable la crise sanitaire qui s’est transformée aujourd’hui en crise sociale et économique. En ce sens, le rôle des municipalités et des associations est fondamental. L’initiative de la Ville de Paris d’avoir mis en place une charte peut être intéressante pour fixer un cadre. En tant que Maire, j’entends bien dépasser ce dernier. J’imposerai aux opérateurs de respecter les règles générales d'urbanisme et de celles du plan local d'urbanisme ainsi que les règles de protection renforcées dans les secteurs protégés (secteur sauvegardé, site classé, réserve naturelle…). Je ferai également valider les demandes de mesure d’exposition dans le cadre du dispositif national de surveillance de l’ANFR. Je ferai également réaliser des mesures sur le territoire messin. Je mettrai également en place une Commission de concertation concernant la téléphonie mobile. Son avis, consultatif, sera recueilli sur les projets d’installation d’antennes de téléphonie mobile et dans la gestion de ces dernières dans les différents quartiers de Metz. Cette commission rassemblera des élus du Conseil municipal, les associations et les comités de quartiers concernés ainsi que les opérateurs. Nous réaliserons également une cartographie des antennes-relais à Metz notamment pour calculer la distance avec les habitations et lieux recevant du public. Nous veillerons également à la mise en conformité des installations (ex clocher de l’église de Queuleu). Ces mesures seront la base de notre action sur ce sujet essentiel au regard des compétences de la Ville.

 

-Mesure en cas d'épidémies. En tant qu'élu municipal, que souhaitez-vous entreprendre face au potentiel retour du Covid 19 ou d'autres épidémies éventuelles (stocks de masques locaux par exemple Etc…) ?

 

Françoise GROLET : en premier lieu, je mettrai en place la réserve communale de sécurité civile composée de bénévoles afin d’assister la collectivité et les Messins dans les situations de crise. Il s’agit là d’un dispositif de solidarité qui a fait ses preuves dans d’autres villes lors du confinement. La réserve communale sera également chargée de constituer un stock de matériel essentiel en cas de crise comme celui de masques. Nous travaillerons également avec des entreprises françaises pour constituer ce stock. Nous organiserons cet été un plan d’action prévisionnel pour assurer la continuité des services publics et l’accueil des enfants scolarisés (en mobilisant notamment les associations du périscolaire) en cas de nouvelle vague afin de libérer leurs parents pour aller travailler. Gouverner, c’est prévoir.

 

 

 

TRANSPORTS, ECOLOGIE ET URGENCE CLIMATIQUE

Quelles seront vos mesures incitatives et/ou contraignantes pour réduire la pollution atmosphérique ?

Comment améliorerez-vous l'interconnexion des transports en général, et comment encouragerez-vous à préférer la marche, le vélo et les transports en commun ?

Françoise GROLET : Nous voulons promouvoir les transports publics et encourager les Messins à prendre ces derniers. Nous baisserons à cet effet le prix du ticket à 1 tout en renforçant la sécurité dans ces transports. Nous améliorerons en outre les dessertes entre quartiers (sans devoir passer par la place de la République) délaissés depuis l’arrivée du METTIS (Vallières, Borny, Sablon). Nous rendrons gratuite la navette du centre-ville N83 et nous rétablirons les arrêts vers St Ferroy/Pontiffroy. Nous élaborerons également un plan « Vélo » avec la Métropole avec pour finalité d’aboutir à des cheminements continus, protégés et bien visibles et équipés d’arceaux de stationnement et des parcs à vélo sécurisés. Nous proposerons également des « Pédibus » qui est un système de ramassage pédestre pour les écoliers d’un quartier. Cette initiative se fera en lien avec les associations des parents d’élèves.

 

 

Envisagez-vous la continuité des pistes cyclables et l'intégration du vélo aux transports en commun ?

 

Françoise GROLET : la continuité des pistes cyclables est bien évidemment une nécessité lorsque cela est possible. Quant à l’intégration du vélo aux transports en commun, il s’agit là d’un sujet d’avenir qui doit pouvoir être étudié par les TAMM.

 

-Concernant l'urgence climatique incarnée par les nombreux messins présents depuis des mois dans les régulières marches pour le climat, et au sein du pacte de transition Metz ; Quels sont vos messages et engagements ?

 

Françoise GROLET : il y a d’abord un message de cohérence à avoir. On ne peut pas manifester pour le climat et accepter la mondialisation incarnée notamment par l’Union européenne et les Etats membres qui n’ont eu de cesse de signer des accords commerciaux avec le CanadA, le Vietnam, etc et qui encouragent cette mondialisation qui tue notre économie et aggrave le réchauffement climatique à petit feu. Cette mondialisation s’illustre également par les très nombreuses délocalisations d’entreprises françaises et européennes ailleurs dans le monde et dont les produits nous reviennent par des cargos super pollueurs. Le Rassemblement national a toujours plaidé pour le « made in France », pour les emplois en France. La crise que nous vivons a permis de mettre en exergue ce que nous dénonçons depuis des années. Certaines lignes commencent à céder. Il est temps. Une Ville ne peut pas bien naturellement renforcer la vapeur à l’échelle nationale ou planétaire. Mais elle peut être cohérente avec son engagement, elle peut user de bon sens. C’est ce que nous voulons proposer aux Messins lors que nous plaidons pour le localisme. Le plan « localisme » sera dévolu aux achats publics afin de favoriser nos entreprises et l’emploi local (plutôt que des travailleurs détachés) et de leur donner une clé d’entrée dans les marchés publics. Nous intégrerons à cet effet des clauses environnementales (critère éco-climat) et du bilan carbone total aux marchés publics pour rendre nos entreprises concurrentielles. Nous prendrons également en compte la volonté de coopérer avec les TPE-PME locales.

 

 

-Pour la sécurité alimentaire des messins, quel sera votre objectif et vos moyens pour augmenter à un niveau satisfaisant d'autonomie alimentaire actuellement estimée à environ 1 % contre 2% en moyenne nationale ?

 

Françoise GROLET : pour augmenter notre autonomie alimentaire, il faut en premier lieu stopper impérativement le bétonnage des terres fertiles comme les majorités sortantes de la Ville et de la Métropole ont pu le faire aux Coteaux de la Seille, au Sansonnet, à Grigy (60 hectares). La terre fertile a vocation être nourricière. Je mettrai donc en place un moratoire. Il n’est pas acceptable de voir ceux qui ont permis cette aberration écologique plaider aujourd’hui lors d’élections pour l’écologie urbaine. Ils ont plutôt des comptes à rendre aux Messins et aux générations futures ! En second lieu, il faut encourager la consommation de produits locaux. Cela doit être fait par exemple dans les cantines scolaires mais aussi en direction du grand public. Nous proposons en ce sens la création d’un « drive fermier » des producteurs locaux (maraîchers, agriculteurs, éleveurs) sur plusieurs sites à Metz avec vente sur commande de produits locaux au juste prix et avec livraison à domicile. Nous souhaitons également promouvoir l’éducation à la nature avec la création d’un jardin pour chaque école. Nous mettrons également des jardins familiaux à disposition d’un maximum des Messins.

 

 

 

VIE DU CENTRE VILLE DE METZ Beaucoup de Messins ont regretté la fermeture du cinéma de centre ville Caméo, et deux actions (pétition et cartes envoyées au maire par l' AGICAM et le Ciné collectif Metz) ont réuni 16000 signatures... Rouvrirez-vous le Caméo et/ou rétablirez-vous un deuxième cinéma de centre ville hors du monopole Kinépolis ? En partenariat avec l'AGICAM et le Ciné collectif Metz

 

Françoise GROLET : La municipalité sortante, en n’investissant pas dans le bâtiment du Caméo, a failli comme propriétaire. Le choix d’implanter un cinéma grand public sur la ZAC de l’Amphithéâtre nuit à l’attractivité du centre ville et ne sert que les intérêts privés. Le monopole donné au groupe Kinépolis met le spectateur en position de faiblesse quant aux tarifs pratiqués. Nous nous sommes opposés fermement au conseil municipal à cette politique menée par les colistiers de M Bouvet. L’installation d’autres complexes cinématographiques sur la Métropole fait craindre un transfert de spectateurs ou 2ème cas possible, une augmentation de fréquentation mais au dépend des petits cinémas (Grand parking gratuit, restauration proche pour tous les budgets…). A Metz, le report du nombre de spectateurs antérieur sur un seul cinéma en centre-ville démontre qu’il reste une demande à satisfaire et une fidélisation des spectateurs à faire. Nous soutiendrons le cinéma de centre-ville considérant qu’il fait partie de l’attractivité du coeur de ville qui possède restaurants, brasseries et bars dans un cadre agréable. Nous voulons proposer une offre complémentaire sur le site de l’ancien Caméo. Nous voulons à cet effet revenir sur le projet de vente des murs de l’ancien cinéma Caméo rue du Palais. Nous voulons que la ville reste propriétaire et garde la main sur le projet qui se développera dans ces murs. La ville a négligé certains bâtiments de son patrimoine et le projet de vendre le Caméo était prémédité pour favoriser le développement de la Zac de l’amphithéâtre. De plus, la stratégie de la municipalité sortante était de vendre son patrimoine afin d’avoir le moins de charges possibles et d’avoir des rentrées d’argent pour faire face à des dépenses non compensées par les économies. Nous ferons l’inverse de cette fuite en avant pour conforter le patrimoine municipal et développer l’offre culturelle et de loisirs pour tous. Nous soutiendrons à cet effet les associations engagées en faveur de la promotion du 7ème Art. Nous voulons que ces dernières puissent bénéficier d’un équipement en salles de projection. Nous proposons d’ouvrir le Caméo à un Centre culturel franco-allemand et transfrontalier afin d’en faire un lieu de promotion de productions françaises et européennes et notamment indépendantes (à la fois films mais aussi télé). Nous souhaitons dans ce cadre associer les associations à ce projet et leur permettre d’utiliser ce cinéma en étant dans l'esprit du projet : des diffusions d’œuvres cinématographiques accessibles, et d'avoir signé un partenariat avec le centre culturel. En faisant du Caméo, un site culturel (cinématographique notamment) transfrontalier, il pourra bénéficier de surcroît de fonds européen et régionaux. Parallèlement à la nouvelle vie du Caméo, nous voulons que la Ville exerce un contrôle pour faire respecter les engagements pris par la municipalité actuelle concernant le fonctionnement du Klub (lien avec les associations, tarifs, programmation). Un protocole a été signé avec Kinépolis, il s’agit de le faire respecter. Notre opposition publique à ce mauvais coup fait au cinéma à Metz, prouve notre détermination et notre aptitude à obtenir du gestionnaire temporaire le respect de ses engagements. Le Klub est unique dans son fonctionnement avec une programmation à la foi s ar t et essai , films de l ’actualité cinématographique, séances de débats, avant-premières. Il doit le rester.

 

-Les fermetures nombreuses de magasins de centre ville (grandes enseignes telles par exemple KIABI, C&A, NAF-NAF ou indépendants tels Mougel Bio Gourmand...) inquiètent les messins. Quelles seront vos mesures pour redynamiser le centre ville encore plus touché depuis le confinement ? Agirez-vous (et comment) par exemple sur la question du coût du parking en ville. Dans le domaine du stationnement, que pensez-vous des pistes suivantes : -une baisse des tarifs de stationnement en centre ville, et/ou -un cofinancement par la mairie pour rembourser le parking en fonction des achats ? De façon plus générale proposerez-vous des mesures favorisant le retour au centre ville des habitants et commerçants ? En partenariat avec l'association de commerçants « Metz coeur de ville » . https://www.facebook.com/metzcoeurdeville/

 

Françoise GROLET : Les fermetures de magasins qui se sont succédées sont très inquiétantes et la crise économique et sociale découlant du confinement ne va rien arranger. Les fermetures les plus visibles ou médiatisées sont celles des grandes enseignes mais il ne faut pas oublier les indépendants dans l’ensemble de nos quartiers. Rappelons également que l’arrivée du quartier de l’Amphithéâtre avec son paquebot incarné par le Muse a déstabilisé des commerces et les flux de consommateurs. Il s’agit d’une erreur incroyable de la part de la majorité sortante municipale et de la présidence de la Métropole, c’est elle qui a été chargée de la ZAC de l’Amphithéâtre (ainsi que de son bétonnage total). Et le tout sans aucune concertation ! Pour enrayer cette situation, nous plaidons pour plusieurs mesures reposant sur le bon sens. Nous lancerons un grand signal de bienvenue à Metz avec le stationnement totalement gratuit jusqu’en fin d’année. Cela est fondamental pour nos commerçants, nos artisans et le pouvoir d’achat des Messins. Passée cette période exceptionnelle, nous instaurerons 2h de gratuité avec des zones bleues, et de nouveaux parkings gratuits. Pour renforcer le rayonnement de Metz, nous embaucherons également deux managers de centre-ville expérimentés. Ils auront pour mission de mettre en place des animations régulières et de moderniser l’offre avec une vitrine numérique et des nouveaux services. Ils devront également attirer de nouveaux commerces dans les nombreux locaux vacants résultant de la déstabilisation du centre-ville causée par les politiques de mes deux concurrents qui ont tout fait pour construire Muse. Nous voulons également créer une vitrine numérique pour faire connaître les commerces et artisans locaux, leur actualité tout en développant des services comme les commandes en ligne, la conciergerie numérique pour les clients ne pouvant pas venir en journée, les livraisons, etc. Et bien sûr, nous organiserons également une campagne permanente de promotion « consommons local ». Pour soutenir notre centre-ville, nous animerons la Ville par des rendez-vous mensuels en plus des événements traditionnels notamment en période creuse comme la fête du Graoully, des semaines d’échange avec l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les États-Unis,… Nous améliorerons dans cet esprit la convivialité de la Place de la République dans sa vocation à recevoir du public et le Marché couvert pour en refaire des halles gourmandes pour les consommateurs attirés par les produits frais et locaux. Enfin, nous mobiliserons l’Agence d’attractivité de Metz Métropole « Inspire Metz » dans la mise en place d’une stratégie de communication et d’accueil des touristes avec par exemple la mise en place de produits locaux à emporter en lien avec les commerçants, l’aide à la traduction pour les commerces et artisans afin de mieux accueillir les touristes étrangers revenant notamment régulièrement à Metz.

 

 

 

VIE DEMOCRATIQUE Comment les Messin seront-ils associés à la démocratie locale ? Pour éviter des décisions très controversées telles que la fermeture du cinéma Caméo, comment les Messins pourront-ils exercer cette démocratie locale sur les grands enjeux et projets à venir (par exemple 3ème ligne du METIS) ? Quelles innovations en matière de démocratie participative maintiendrez-vous et qu'ajouterez-vous ?

 

Françoise GROLET : La question de la démocratie locale est fondamentale car elle conditionne la confiance en les politiques au regard de l’importante abstention que nous connaissons depuis des années. La démocratie locale est l’une de nos grandes priorités. Il ne peut y avoir de démocratie locale, si le Conseil municipal ne rend pas des comptes aux Messins, s’ils ne sont pas consultés et informés. C’est la raison pour laquelle, nous organiserons des séances du Conseil municipal chaque mois dans un quartier différent en fin de journée pour favoriser des habitants du quartier. Nous organiserons une réunion publique annuelle avec le Maire dans chaque quartier pour aborder avec les citoyens les projets et les problèmes des quartiers. Nous organiserons également une permanence hebdomadaire des services de la Ville dans les quartiers où la mairie de quartier a été supprimée (Vallières – Grange aux Bois – Nouvelle Ville – Devant les Ponts – Magny). Nous voulons mettre en place un partage de décisions. A cet effet, nous organiserons des référendums d’initiative communale sur les grands sujets impacts Metz, des consultations citoyennes (dès 2020 sur les rythmes scolaires) et appliquerons le droit de pétition citoyenne pour permettre aux Messins d’interpeller le conseil municipal. Nous voulons également rénover le pacte de gouvernance de Metz Métropole. Nous souhaitons activer la Commission consultative des services publics locaux avec des usagers (transports, stationnement, eau, petite enfance,…). Les élus et le Maire doivent être responsables lors de leur mandat. A cet effet, nous travaillerons avec les élus de tous bords. Les propositions des élus de l’opposition seront prises en compte, et si nécessaire, seront étudiées par les services de la Ville afin de les voir aboutir. Leur auteur étant de bien entendu associé aux développements. Nous imposerons une transparence. Nous responsabiliserons le conseil municipal en publiant l’assiduité des élus aux réunions, nous mettrons en place une retenue sur les indemnités de tout élu qui sera absent sans justification aux conseils et aux commissions. Nous mettrons en place une commission d’éthique chargée de contrôler le respect des dispositions éthiques et de faire des préconisations. Nous créerons également une plateforme de données ouvertes sur le site internet de la Ville détaillant par exemple l’ensemble des subventions attribuées. Enfin, nous considérons que la gestion de la Ville doit être sobre. Nous voulons en finir avec le matraquage fiscal que nous avons toujours combattu aussi bien à Metz qu’à la Métropole. Nous passerons au crible chaque dépense de son efficacité. Nous mettrons fin aux projets pharaoniques publics. Nous ne sommes dans ce cadre pas favorables à la création d’une troisième ligne du Mettis. Nous voulons bien au contraire investir dans le développement de lignes de bus entre quartiers. Nous diviserons par deux le nombre d’adjoints au Maire (21 à 11) et baisserons également de 10 % les indemnités des élus. Nous supprimerons également les « jetons de présence » aux élus membres de conseils d’administration d’organismes publics (UEM, SAREMM, TAMM,…). L’ensemble de ces mesures doit renforcer la démocratie locale.

 

 

 

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