12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 00:00

En hommage au cent cinquantième anniversaire de la naissance de Victor Prouvé, peintre et directeur de l’Ecole des Beaux Arts de Nancy de 1904 à 1940, la Ville de Nancy organise cet été une grande rétrospective à son effigie dans trois musées différents: le Musée des Beaux Arts, le Musée lorrain et le Musée de l’Ecole d’Arts. Plus de cent vingt quatre pièces illustrent le don absolument fabuleux de cet artiste complet aux multiples facettes aux Beaux-Arts, Place Stanislas, soit soixante et une peintures, cinquante deux dessins, aquarelles, pastels et estampes, quatorze sculptures.

Né en 1858 à Nancy, Victor Prouvé est issu d’une famille d’artisans d’art. Depuis toujours, cette jeune étoile n’a de cesse de progresser dans son violon d’Ingres : le dessin. Il suivra d’abord notamment les cours de l’Ecole de Dessin de Nancy et  intègrera ensuite la formation de l’Ecole des Beaux Arts de Paris. En parallèle, il perfectionnera ses techniques au sein de l’atelier Cabanel. Très tôt et très vite, il démontrera rapidement ses prodigieuses prédispositions pour la peinture, la sculpture, l’estampe, la gravure, l’orfèvrerie, sans attacher une importance plus capitale à l’une ou l’autre de ces activités. Rubens, Michel Ange ou Véronèse seront ses sources d’inspirations. Néanmoins, il s’empressera d’abandonner un certain académisme pour laisser la place à son propre style et composera nombre d’œuvres empreintes de symbolisme et d’allégories féminines (Vision d’automne 1899).

A travers la peinture de Victor Prouvé, plusieurs domaines de prédilection ressurgissent : la famille, l’engagement, le portrait, le paysage, l’Orient. Aussi, la thématique « La joie de vivre », réalisée au fusain et au pastel, demeure assurément sa principale marque de fabrique. Son art chante les louanges, les joies et la félicité familiale dans des portraits de son épouse ou de son fils, absolument touchants et troublants de vérité... En outre, ses sculptures témoignent de son amour et de son attendrissement envers sa progéniture : un regard quelque peu cocasse, un sourire espiègle, les premiers pas fragiles et maladroits de bébé en sont la quintessence même. On devine également ses liens très étroits avec Emile Friant ou la Famille Gallé, puisque l’on distingue plusieurs portraits du célèbre artiste verrier et de sa femme entourée de ses filles. Emile Friant, quant à lui, représente Victor Prouvé dans son sommeil profond ou à son travail dans son atelier. Friant fait l’objet à son tour de plusieurs gravures. Aux côtés de ces personnalités, de nombreux portraits d’amis ou mécènes de Prouvé se succèdent.

 

Prouvé est à l’origine de nombreux médaillons peints à l’Hôtel de la Ville de Nancy, dans lesquels sont relatés les différents cycles de la vie. La mairie d’Issy les Moulineaux peut également se targuer du passage de cet éminent créateur puisque ce fameux seigneur de l’Art Déco ornera l’escalier et la salle des fêtes de panneaux décoratifs.

Victor Prouvé fait ainsi partie des personnalités phares, avec Emile Friant et Emile Gallé, du début des années 1900 sur le plan artistique. En effet, grâce au talent incontesté de ces trois maîtres, les Beaux-Arts retrouvent un bain de jouvence : l’Art Nouveau et l’Art Déco deviennent la référence vers la fin du dix-neuvième siècle et le début du vingtième. Un nouveau courant artistique est né et maintient encore aujourd’hui la réputation de Nancy dans ce domaine.

Une exposition à ne rater sous aucun prétexte !

(Plus d’infos http://www.nancy.fr/loisirs/expositions/html/expositions_MBA.php )

 

Sandra Wagner

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 23:00

Jeudi soir, il y avait une excellente raison de rater un match de l’Euro et d’abandonner ainsi, l’espace de quelques instants, son canapé mis à rude épreuve depuis quelques jours (tâches de bière, restes de pizzas et autres miettes de chips). En effet, celles et ceux qui se sont rendus aux Trinitaires au moment où Autriche-Pologne débutait, ont eu la chance d’assister à la prestation d’une équipe hors du commun, qui certes n’était composée que de six joueurs, mais qui eux au moins s’amusaient comme des petits fous et dégageaient une telle joie qu’on pouvait légitimement les suspecter d’avoir remporter le Championnat d’Europe : Moriarty.

Dès le coup d’envoi du Show, les franco-américains installent une ambiance dans laquelle les spectateurs se plongent durant une heure et demie, arrêts de jeu compris. En plus d’être des musiciens, les Moriarty interprètent également des personnages qui évoluent du côté de l’Ouest américain, à l’image de la ceinture d’harmonicas portée par l’un d’entre eux (qui risque de dégainer à tout moment !) et dans une période difficilement définissable.

Et c’est bien là la caractéristique majeure de ce groupe formé en …1925, d’après leur Myspace ! Ils ne ressemblent à rien de ce que nous connaissons, ils font des choses que personne d’autre ne fait. Ils sont extraordinaires, au sens littéral du terme ; il est impossible de les « étiqueter » et il serait totalement inutile de tenter de le faire. Dans leur musique, on trouve aussi bien du Blues que de la Country ou du Jazz, ce qui ne les empêche aucunement de reprendre un standard de Depeche Mode. Par ailleurs, le moindre objet est susceptible de se transformer provisoirement en instrument ; c’est ainsi qu’un seau à l’envers se voit soudainement attribuer le rôle de percussions ou qu’une machine à écrire a l’honneur d’être utilisée lors de l’intro d’un morceau…Rosemary, dit « la Diva », y ajoute alors sa voix impressionnante, puissante et qu’elle semble pouvoir moduler à l’infini.

 

Le résultat est sans équivoque : la victoire de Moriarty est écrasante ! Le public est totalement conquis et s’il n’était pas déjà debout il enchaînerait « Ola » sur « Ola ». Le succès est si probant que les spectateurs ne veulent pas laisser ces incroyables artistes de la scène regagner les vestiaires, les poussant à offrir une chanson supplémentaire pas vraiment prévue au programme. Les « merci » fusent de toute part, la joie communicative du groupe a définitivement submergé toute la salle. Que donnerait-on pour avoir droit à une séance de tirs aux buts jusqu’au bout de la nuit !

M.F.


Photo: Jennifer Gies


PROCHAINES DATES DE TOURNEE 
:

 

27-06-08 : Le Rock Dans Tous Ses Etats (Evreux)

04-07-08 : Solidays (Paris)

05-07-08 : Musique et Terrasses (Verdun)

06-07-08 : Les Eurockéennes (Belfort)

12-07-08 : Festival en Othe (Troyes)

14-07-08: Les Francofolies (La Rochelle)
19-07-08: Francofolies de Spa (Belgique)

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 23:00
Le dernier opus de David Cronenberg s’inscrit sur la liste, pas forcément très longue, des longs métrages qui vous « scotchent » littéralement à votre fauteuil ! Dès le début du film, et jusqu’au générique final, mon attention n’a pas faibli ne serait-ce qu’un millième de seconde. Pas une seule fois, je me suis surpris à regarder ma montre (de toute façon je n’ai pas de lumière donc je n’y vois rien !) ou à déjà réfléchir à l’endroit où je pourrai déguster un bon café après la séance…Ce sont là, pour moi, des signes qui ne trompent pas : « Les promesses de l’ombre » est une vraie réussite, à mettre clairement devant tous les yeux !
 
Depuis « Spider », sorti il y a cinq ans, le « touche-à-tout » canadien David Cronenberg (réalisateur, scénariste, acteur, producteur, directeur de la photographie, monteur…) a quelque peu délaissé l’utilisation des effets spéciaux qui occupaient une place majeure dans ses plus grands succès, et qui ont incontestablement contribué à l’élever au rang de réalisateur culte. « Les promesses de l’ombre » est ainsi d’un réalisme redoutable, exacerbé par les remarquables compositions de comédiens parlant l’anglais avec un accent russe plus que vraisemblable.
 
Le film dévoile les rouages d’une famille de la mafia russe installée à Londres, dont les membres revendiquent leur appartenance à travers d’impressionnants tatouages, à en faire pâlir le héros de « Prison break » ! Cronenberg touche ici à l’un de ses thèmes de prédilection : le corps humain comme terrain d’expérimentation. Il offre également une place primordiale à la psychologie des personnages, à l’instar de l’agent infiltré campé par Viggo Mortensen, dont il est impossible de définir les intentions : veut-il la fin de l’organisation criminelle dans laquelle il s’est introduit, ou tout simplement s’en emparer ? Après avoir été Aragorn dans « Le seigneur des anneaux », Mortensen ambitionne-t-il à nouveau de devenir le Roi ?
 
A ses côtés, l’acteur allemand Armin Mueller-Stahl, qu’on a pu apercevoir dans « The game » de David Fincher, interprète magistralement le vieux chef sans pitié de la pègre, dont le fils, un peu fou et alcoolique sur les bords, est joué par notre Vincent Cassel national, qui n’en finit plus d’exercer son talent au-delà de nos frontières. Attention Alain Delon : votre place de star française numéro une au niveau mondial ne tient désormais plus qu’à un fil !
 
Avant de retrouver David Cronenberg en metteur en scène d’un opéra inspiré de son célèbre film « La mouche », prévu pour 2008, profitez donc du réalisateur de cinéma, qui n’a plus vraiment de défis, à la hauteur de son talent, à relever dans ce domaine…
 
Maxime Freyberger  

 
 
Retrouvez tous les horaires ICI sur le site de nos partenaires, les cinémas Caméo (24, rue du Palais à Metz Centre Tél. : 03 87 18 99 95 ) et Palace (Place St. Jacques Metz  Centre - Tél. : 03 87 18 82 49 )
 
Pratique : vous disposez du parking de la cathédrale, proche des cinémas pour le prix de 0,50 Cts de 19 H à 1 Heure du marin !
 
Bénéficiez des tarifs des cinémas Caméo et Palace :
* tarif réduit : 4,60 € tous les jours aux séances de 14h
* 5,40 €  pour tous le lundi, sauf fériés
* 4,60 € pour les étudiant (- de 30 ans) ( sur prés. justificatif) , mercredi toute la journée et lundi, mardi, jeudi, vendredi de 13h30 à 17h45    (sauf jours fériés)
* 5,40 € pour les étudiants, (- de 30 ans) ( sur prés. justificatif), (sauf jours fériés)
* 5,40 € pour les lycéens de moins de 18 ans, (sur justificatif)
* tarif fidélité : 48,50 € les 10 séances, valable 1 an, cumul 3 personnes
* 4,60 € à toutes séances ( passeport culturel )
* 5,80 € pour les "seniors" (+ de 60 ans) (sur prés. pièce d'identité)
 
 
 
 
 
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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 22:00


Depuis vingt et un ans et «Sous le soleil de Satan» de Pialat, le cinéma français attendait une nouvelle palme
d’or; « Entre les murs » a donc reçu la récompense suprême du 61ème Festival de Cannes. Laurent Cantet, avec ce film sélectionné en dernière minute pour la compétition, réalise un véritable tour de magie en évitant tout cliché, écueil récurent des films dédiés à l’univers scolaire des quartiers populaires.

Il concilie spontanéité et énergie brute façon documentaire, avec la profondeur et la richesse d’un scénario intelligent et subtil.
Sa maîtrise de la direction d’acteurs amateurs, expérience déjà tentée dans son film « Ressources Humaines » voici dix ans, donne un équilibre parfait au film et une universalité ouvrant les portes d’une réussite artistique, doublée d’un possible succès commercial.



Palme d’or 2008 ;  « Entre les murs » de Laurent Cantet

Le cinéma français à l’honneur cette année, puisque sélectionné cette fois dans la compétition « Un Certain Regard », on découvrit « Johnny Mad Dog », un film signé Jean-Stephane Sauvaire, avec une énergie et une force incroyables dans l’univers des enfants soldats d’Afrique  Produit par un certain Kassovitz, le film au ton original et juste nous immerge dans l’univers  psychologique de ces jeunes soldats, dans leur conditionnement, et bouleverse autant qu’éprouve …Film incompatible avec les « pop-corn » donc !
« Johnny Mad Dog » de Jean-Stephane Sauvaire, produit par M. Kassovitz

Présenté cette fois dans la sélection de la « quinzaine des réalisateurs », « Les bureaux de dieu », de la Française Claire Denis, s’apparente à un documentaire sur la vie d’un planning familial. Drôle et émouvant à souhait, le film arbore un ton si juste qu’il doit autant à Claire Denis qu’à une galerie d’actrices, aussi inspirées que talentueuses : Anne Alvaro, Nathalie Baye, Rachida Brakni,  Isabelle Carré, Béatrice Dalle, Nicole Garcia, Marie Laforêt et bien d’autres actrices en première apparition à l’écran … Tout comme « Les bureaux de dieu », « Entre les murs » et quelques autres films récompensés au palmarès 2008 (  Gomorra », Grand Prix et « Le Silence de Lorna », Prix du scénario ), une quinzaine de sélectionnés avaient reçu le soutien du programme européen Média, présenté le 19 mai à l’occasion de la journée de l’Europe au festival. L’idée consiste à répartir un budget annuel de 755 millions d’euros sur la phase de démarrage des films et leur distribution et si l’idée semble pertinente puisque chaque euro investi dans les films amènerai 6 Euros de fonds privés (selon le bilan interne), la pertinence du choix des films aidés semble s’affirmer  puisque trois d’entres eux apparaissent au premier rang du palmarès 2008.

Egalement récompensé par le prix de l’excellent jury version 2008 présidé par Sean Penn, « Il Divo », de Paolo Sorrentino, retrace la Saga politico-(mafioso?)-financière et le portrait sensible, subtil et profond de Giulio Andreotti, l’homme politique italien maintes fois ministre et président du Conseil entre les années 60 et 90.

Andreotti, dont l’humour et la personnalité attachante se révèlent au long du film, a déclaré après la remise du prix (selon l’AFP) : « Je suis content pour le producteur. Si j'avais une participation aux bénéfices, je serais encore plus content…».  Sorrentino, non sans humour, précise que recevoir le prix du meilleur scénario eut impliqué de le partager avec Andreotti, puisque toutes les répliques viennent de lui. (Cité par le « Corriere della Sera » toujours selon l’AFP).
Prix du jury  « Il Divo » de Paolo Sorrentino

Présent également au palmarès et récompensé cette année tout comme Catherine Deneuve pour l’ensemble de sa carrière, Clint eastwood a offert dans « l’échange » un rôle très fort assumé pleinement à Angelina Jolie, celui d’une mère seule confrontée à la disparition de son enfant et au fonctionnement d’un système policier rigide et corrompu dans le Los Angeles de 1928. Scénario basé autour d’un couple d’agent du FBI cette fois dans une petite ville perdue des Etats-Unis d’aujourd’hui, Jennifer Lynch dévoilait son dernier film hors compétition servi à merveille par le tandem Julia Ormond et Bill Pullman, en agents gouvernementaux à la recherche d’un tueur en série. « Surveillance » propose sans aucun doute l’un des tous meilleurs scénarios parmi les films présentés à Cannes en 2008 avec une énergie des plus étonnamment troubles !
« Surveillance » de Jennifer Lynch avec Julia Ormond et Bill Pullman

Film également méritant une récompense mais hors compétition : le dernier Abel Ferrara,  « Chelsea on the rocks ». Ce documentaire raconte l’histoire incroyable d’un lieu atypique, entre hôtel et résidence d’artiste existant depuis 1880 et repris par une nouvelle équipe de direction plus intéressée au profit qu’à l’âme du lieu…Il convenait réellement d’immortaliser cette mémoire historique, artistique et humaine; imaginez un hôte accueillant artistes, créateurs et autres marginaux dans un hôtel-résidence empreint de toutes les folies et excès, avec pour résidents célèbres Arthur Miller ainsi que l’un des écrivains préférés de A Ferrara, Thomas Woolf mais aussi Bob Dylan. Le film fait la part belle aux témoignages de personnalités célèbres comme aux inconnus ayant vécu dans cet hôtel-résidence expérimental où nombre de peintres payaient en donnant leurs toiles ensuite exposées dans l’hôtel et où le crédit devint une véritable institution pour certains résidents permanents. Ainsi Milos Forman raconte sa venue sans-le-sou juste après son premier film et la confiance qui lui fut témoignée ; autres témoins du documentaire : Ethan Hawke, Grace Jones,  Dennis Hopper lui-même, présent au festival pour défendre « Palermo shooting » de Wim Wenders, terminé là aussi spécialement pour le Festival de Cannes. Le film, peu apprécié par la presse, nous entraîne dans une réflexion profonde sur la mort et le sens de la vie, et même si le montage aurait pu laisser de côté quinze minutes peut être non essentielles du milieu du film, Wenders offre une œuvre inspirée et un message fort d’humanité, et donne à Dennis Hopper et à Campino, chanteur punk allemand dont c’est le premier film, une des plus belles scènes du cinéma en fin de film.

Bref, la fin justifie pleinement certaines longueurs dans les rêves, les errances et questionnements du héros, et l’esthétique visuelle inspirée résonne avec le contenu pertinent et universel d’un cinéma qui fait bouger les consciences.
« Palermo shooting » de Wim Wenders avec le chanteur Campino en photographe


Dennis Hopper se voit offrir quelques scènes immortelles dans « Palermo shooting »

Toujours dans les coup de cœur à contre courant, « Of time and the city» réconcilie documentaire, musique, poésie et philosophie dans une ode au Liverpool d’après guerre nourrie de l’enfance du réalisateur Terence Davies… soixante-douze minutes de génie, de bonheur dans un film où la B.O. de Ian Neil mélange des musiques de l’époque, y compris bien sûr la déferlante des « Beatles » mais surtout de la musique classique particulièrement appréciée du réalisateur et parfois utilisée sur des plans très innovants, le tout sous-tendu par une voix off qui nous rend la ville comme les messages du réalisateur très intimes …Pourquoi dix pour cent des spectateurs et de la presse sont-ils partis durant la projection ?  La question est posée, peut être que la beauté « ça peut être très chiant… » ou que le génie « ça ne peut pas plaire à tout le monde » ou que l’absence de paillettes et de scènes d’action « nuisent gravement » ?

Emouvoir, délivrer un message, faire rêver et donner à réfléchir, appartient au cinéma et une émotion particulière s’est emparée du festival ce mercredi 21 mai 2008, lors de la soirée privée de projection en avant première du film « The Day After Peace » pour découvrir l’histoire réellement extraordinaire de Jeremy Gilley, réalisateur du film et réalisateur de son propre rêve qu’il poursuit activement depuis de nombreuses années : créer un jour mondial pour la paix ( « Peace One Day »). Ce jour de la paix dont le film retrace la gestation avec de nombreuses rencontres avec des responsables de l’ONU tel Kofi Annan  pour arriver à la reconnaissance ce jour par l’autorité internationale. Jeremy reçoit le soutien public de nombreuses personnalités, entreprises et célébrités présentes tout au long du film et l’émotion monte d’un cran lorsque Jude Law s’engage pour soutenir ce projet, allant jusqu’à accompagner le créateur de « Peace One Day » en Afghanistan, prenant part aux négociations pour la réalisation d’un « cessez-le-feu » en vue de concrétiser ce jour de paix du 21 septembre et s’associant à l’aide directe à ces populations très précaires….

 

« The Day After Peace » bande annonce du film sur le parcours de Jeremy Gilley, créateur du jour mondial pour la paix chaque 21 Septembre ‘« Peace One Day »)


Autre combat, autre rêve, celui de Madonna d’adopter un enfant du Malawi et de sensibiliser l’opinion mondiale sur la situation d’un peuple des plus pauvres au monde et des plus touchés par le SIDA. Avec le nom poétique « 
I am because we are », film qu’elle a produit, la star y contribue au-delà de toutes polémiques ou jalousies et c’est tout logiquement qu’elle profita de sa présence à Cannes pour co-présider, avec à Sharon Stone, la très prestigieuse soirée traditionnelle de l’AMFAR (Fondation Américaine de recherche sur le SIDA) où furent récoltés pas moins de 6,4 millions d'euros.


 

 

 

« I am because we are » : bande annonce du film évènement produit par Madonna


Le panorama du festival pourrait continuer encore longtemps, tant la diversité du festival approche l’infini, du film à grand budget, cette année « Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal » marquant le retour sur la croisette de Spielberg,au cinéma populaire avec le cinéma de la plage, des soirée cannoises dont les plus fidèles adeptes croisent les festivaliers des premières séances du matin, au marché du film incluant  une partie dédiée au court métrage : «  Le Short Film Corner ».

Je vous propose de zoomer une dernière fois sur un des éléments importants et annonciateur des talents de demain, le court métrage avec en toute justice les primés 2008 ; la Palme d'or remise à « Megatron » de Marian Crisan (Roumanie) et la Mention spéciale à Jerrycan de Julius Avery  (Australie) auquels il faudrait adjoindre l’excellent et coquin « Love you more »  de San  Taylor-Wood  (Angleterre) scénario où  la sortie d’un 45 tour dans l’été 1978 devient le début d’un flirt entre deux lycéens… Jeanne Chehral  prête son image au non moins humoristique et coquin court de Frédérick Vin , « La consultation », un petit bijoux tout comme « La dinde » d’Anna Margarita Albelo, l’anniversaire d’une mère de famille qui va lui faire changer de vie…
« La consultation » court métrage de Frédérick Vin, avec Jeanne Chehral

L’étage 0 du palais du festival  accueillait cette année encore le laboratoire des nouveaux talents et du court métrage « Short Film Corner », bien sûr une version consultable sur Internet semble une solution d’avenir pour un tel lieu avec votes des internautes et autres possibilités liées au Net …
En guise d’au revoir je pourrais brosser le Festival de Cannes en quelques chiffres : 1000 auteurs/metteurs en scène, 4 000 distributeurs, 5 000 producteurs et plus de 4000 journalistes ; mais la meilleure conclusion appartient sans doute au réalisateur de « Palermo shooting », Wim Wenders :  «Il y a beaucoup de festivals, des Oscars, des prix, mais le cœur du cinéma bat à Cannes, une fois par an ! »


Gus (envoyé spécial à Cannes!)

Tout le palmarès après la galerie photo 100% originale…

Wim Wenders et Campino dans la conférence de presse de présentation de « Palermo shooting »

Dennis HOPPER et Giovanna MEZZOGIORNO pendant cette même conférence

Abel Ferrara et son auréole d’enfant terrible du cinéma …

Gwyneth PALTROW à l’affiche de « Two lovers » de James Gray

Merchandising du dernier Indiana Jones au prestigieux Hôtel Carlton

….le prochain X-files n’est pas non plus en reste de Pub. !

L’initiateur de l’évènement humanitaire de ce  61ème festival : Jeremy Gilley avec son film « The Day After Peace »Peace One Day »)

Les célèbre marches tant convoitées…

Le village des stand de pays présents pour travailler à défendre leur productions nationales mais en bord de plage…


LE PALMARES


Palme d'Or
ENTRE LES MURS de / by Laurent Cantet

Grand Prix
GOMORRA de / by Matteo Garrone

Prix du 61e Festival de Cannes
Catherine Deneuve dans / for UN CONTE DE NOËL de / by Arnaud DESPLECHIN
Clint Eastwood pour / for L’ÉCHANGE (The Exchange)

Prix de la mise en scène
ÜÇ MAYMUN (Three Monkeys / Les Trois Singes) de / by Nuri Bilge Ceylan

Prix du Jury
IL DIVO de / by Paolo Sorrentino

Prix d'interprétation masculine
Benicio Del Toro dans / for CHE de / by Steven SODERBERGH

Prix d'interprétation féminine
Sandra Corveloni dans / for LINHA DE PASSE de / by Walter SALLES, Daniela THOMAS

Prix du scénario
LE SILENCE DE LORNA de / by Jean-Pierre et Luc DARDENNE


EN COMPETITION - COURTS METRAGES

Palme d'Or
MEGATRON de / by Marian Crisan

Prix du Jury
JERRYCAN de / by Julius Avery


CAMERA D'OR

HUNGER de / by Steve McQueen (Un Certain Regard)

Mention Spéciale Caméra d'Or
VSE UMRUT A JA OSTANUS (Ils mourront tous sauf moi) de / by Valeria Gaï GUERMANIKA (Semaine Internationale de la Critique)


UN CERTAIN REGARD

Prix Un Certain Regard - Fondation Gan pour le Cinéma
TULPAN de / by Sergey Dvortsevoy

Prix du Jury
TOKYO SONATA de / by Kurosawa Kiyoshi

Coup de Coeur du Jury
WOLKE 9 de / by Andreas Drese

Le K.O. du Certain Regard
TYSON de / by James Toback

Prix de l'espoir
JOHNNY MAD DOG de / by Jean-Stéphane SAUVAIRE

CINEFONDATION

Premier Prix de la Cinéfondation
HIMNON (Hymne) de / by Elad Keidan (The Sam Spiegel Film and TV School, Israël)

Deuxième Prix de la Cinéfondation
FORBACH de / by Claire Burger (La fémis, France)

Troisième Prix de la Cinéfondation
STOP de / by Park Jae-ok (The Korean Academy of Film Arts, Corée du Sud)
KESTOMERKITSIJÄT (Signalisation des routes) de / by Juho Kuosmanen (University of Art and Design Helsinki, Finlande)

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 21:00
Plus que quatre jours jusqu'aux 24 Heures Electroniques ! Il reste encore quelques places pour les workshops. Inscrivez-vous vite!

Workshop – Djing with Ableton Live avec Dankmar Klein

Samedi, le 12.07.08 de 12h00 - 16h00 ( M & R ROCKHAL)

Ce workshop fera le tour des fonctionnalités avancées du logiciel Ableton Live. Utilisation des effets, beatmatching et techniques de (re)mixge en temps réel, le producteur et DJ Dankmar Klein explorera les possibilités et les finesses du logiciel.

Infos et réservation

 

Workshop – Circuit-Bending & Music Lab « special Circuit-Bending » avec Veste feat. Mr. Flaaps.

Samedi, le 12.07.08 de 13h00 - 19h00 & 20h00 à 22h00 (Aquarium ROCKHAL)

Technique initiée par l'artiste interdisciplinaire Reed Ghazala pendant les années 70, le « circuit bending » consiste à connecter entre eux, et de manière non prévue à l'origine, divers points de circuits électroniques d'un jouet, d'un clavier ou d'un effet de guitare afin de produire des sons nouveaux et différents de ceux générés par l'appareil en fonctionnement normal. Utilisée par des artistes comme Aphex Twin et Computer Truck, la pratique « non-science » du Circuit-Bending allie le ludique à la recherche sonore. Veste et Mr Flaaps vous feront découvrir les techniques et astuces au cours d'un workshop intensif débouchant sur une jam-session électronique en début de soirée.

Infos et réservation

 

Workshop – Music : safe and sound avec Eckhard Beste de Hearsafe

Samedi, le 12.07.08 de 16h15 - 17h45 (M & R ROCKHAL)

Parce que la musique est un plaisir qu’il s’agit de faire durer, nous vous proposons un workshop d'information et d'orientation sur les risques auditifs et les moyens de protection existants.  Eckhard Beste , spécialiste en matière de protection auditive pour musiciens, abordera, le fonctionnement de l'appareil auditif, les fréquences dangereuses et les risques qui y sont liés, les réglementations en vigueur ainsi que les moyens de protection existants (bouchons, In Ear...). Pour ceux qui souhaitent avoir des bouchons de protection sur mesure et bénéficier d'un entretien d'information individuel, des séances sur rendez-vous auront lieu tout au long de l'après-midi (réservation obligatoire).

Infos et réservation

 

Workshop – Max / MSP avec Roby Steinmetzer

Samedi, le 12.07.08 de 17h45 - 21h15 (M & R ROCKHAL)

Max/MSP est un environnement visuel pour la programmation d'applications audio/vidéo interactives, conçu pour les musiciens, artistes et sound designers qui souhaitent aller au-delà de ce que proposent les logiciels midi/audio classiques (et ceci sans l'apprentissage d'un langage de programmation compliqué). Au cours de ce workshop les participants verront comment on crée des interfaces d'utilisateur graphiques (GUI) et pourront mettre en pratique les connaissances acquises par la programmation d'un step-sequencer ou d'une drumbox.

Infos et réservation

 

Workshop – DJing Basics avec Dj Academy d'Electricity

Samedi, le 12.07.08 de 17H45 - 21H30 (Club ROCKHAL)

Ce workshop d'initiation au Djing vinyle s'adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent apprendre à manipuler les platines. Sur quatre heures de workshop intensif, l'équipe de la Dj Academy d'Electricity abordera l'historique et le développement de la culture DJ, le matériel utilisé, ainsi que les « hard rules » du mixage.

Infos et réservation

 

Le prix par workshop est de 20 EUR à l'exception de Music: safe and sound (entrée libre !)

Pour ceux qui souhaitent participer à plusieurs workshops nous proposons les forfaits suivants:

Forfait 2 workshops: 30 EUR

Forfait "Accés à tous les workshops": 45 EUR

 

Electro-Brunch: ELEKTR'ART-Lucilin plugs in !

Dimanche, le 13.07.08 de 10h00 à 12h00 (Rockhalicious)

En clôture des 24 heures électroniques la Rockhal et son Centre de Ressources vous proposent un électro-brunch des plus éclectiques. De John Cage à Donnacha Dennehy, l’ensemble luxembourgeois United Instruments of LUCILIN interprètera ELEKTR’ART - Lucilin plugs in ! , concert exclusivement dédié aux œuvres contemporaines combinant électronique et instruments acoustiques. En solo, trio ou quatuor, les musiciens de l'Ensemble Lucilin offrent un kaléidoscope de sonorités nouvelles, souvent surprenantes qu'ouvre le mariage de l'électronique au répertoire "classique" contemporain.

Pascal Meyer, Piano - Olivier Sliepen, Saxophone - Guy Frisch,  Percussions - Roby Steinmetzer, Electronique

 

Programme indicatif :

Roby Steinmetzer, Sonata for Renzo Piano and Ircamtronics    

Sound of  Potz  (solo sur« poteries » et Electronique en temps réel) 

Jacob Ter veldhuis, Grab it !  (pour saxophone et bande son)   

Raphael Cendo , Scratch Data (pour percussions et electronique) 

Donnacha Dennehy Stainless Staining for piano and soundtrack  

Karlheinz Essl, Kalimba for Toy piano and soundtrack   

John Cage, Credo in US pour piano 2 percussions et DJ’  

 

Entrée libre!

Buffet Brunch au Rockhalicious: 14 EUR

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 21:00

Les mythes ont beau être éternels, il n’en arrive pas moins qu’à un certain moment il faut les laisser reposer en paix afin qu’ils conservent cet impact irréversible dans la mémoire collective. En 1981, George Lucas créait l’aventurier le plus célèbre de l’histoire du cinéma : le professeur Henry Jones Jr, interprété par Han Solo en personne, Harrison Ford. En une décennie, son chapeau et son fouet allaient enchanter toute une génération de spectateurs, réceptive à la réalisation de très haut niveau du prodige Steven Spielberg. Qu’a-t-il donc pris à ce trio exceptionnel de vouloir remettre une couche dix-neuf ans après, avec un Ford quasiment aussi âgé qu’une pièce de musée ? Au moment même où les retraités français manifestent, Indiana Jones aurait assurément été plus à sa place dans leurs cortèges que sur un écran de cinéma…

D’autant que ce quatrième volet bascule d’entrée dans le grand « n’importe quoi », le grand-père archéologue réalisant des prouesses à faire pâlir James Bond, en ressortant notamment indemne d’une explosion nucléaire ! Alors il est vrai que depuis « La dernière croisade », le Dr Jones est devenu immortel en buvant l’eau du Saint-Graal. Un fait que semble avoir oublié le scénariste du « Royaume du crâne de cristal »… Sinon pourquoi Indiana craint-il la menace des armes alors qu’il sait pertinemment qu’il ne peut pas mourir ? Et son père, comment peut-il être décédé vu qu’il avait lui aussi bu l’eau magique ? Lorsqu’on choisit de remettre au goût du jour un personnage mythique, on se doit tout de même de respecter une totale cohérence de l’histoire…

Surtout que ce manque de cohérence dans le scénario de ce quatrième opus est accompagné d’un manque total d’imagination et d’innovation. Au niveau des ennemis de Jones d’abord, les Nazis ont été remplacé par les méchants soviétiques (Guerre Froide oblige), mais ils sont en tout point semblables. Nous apprenons d’ailleurs que l’aventurier-archéologue a aussi été espion : mais comment fait-il donc pour gérer son emploi du temps ?! Pour ce qui est des autres personnages ensuite, le spectateur comprend tout de suite qui est le jeune homme qui vient requérir ses services, ne s’étonne pas l’ombre d’un instant de retrouver le classique « meilleur ami-traître » et ne doute absolument pas que les retrouvailles teintées de rancœur entre « Indy » et son amour des « Aventuriers de l’arche perdue », débouchera sur d’inévitables noces.

Alors que faire d’autre sinon de dire et de redire que le quatrième volet des aventures d’Indiana Jones est celui de trop, qu’une superproduction réunissant Spielberg et Lucas peut être totalement ratée et que le célebrissime Harrison Ford est trop, mais alors vraiment trop vieux pour le rôle ? Le professeur Henry Jones Jr incarnait jusqu’à présent une espèce d’homme idéal : intelligent, beau, courageux, fort, fidèle à ses principes et incorruptible, doté d’un calme à toute épreuve et d’un humour en toute circonstance. Aujourd’hui, il est tout simplement ridicule…

Maxime Freyberger

Retrouvez une autre critique de ce film sur L'Ouvreuse.net


 

 


Retrouvez tout les horaires ICI sur le site de nos partenaires, les cinémas Caméo (24, rue du Palais à Metz Centre Tél. : 03 87 18 99 95 ) et Palace (Place St. Jacques Metz  Centre - Tél. : 03 87 18 82 49 )

 

Pratique : vous disposez du parking de la cathédrale, proche des cinémas pour le prix de 0,50 Cts de 19 H à 1 Heure du marin !

 

Bénéficiez des tarifs des cinémas Caméo et Palace :
* tarif réduit : 4,60 € tous les jours aux séances de 14h
* 5,40 €  pour tous le lundi, sauf fériés
* 4,60 € pour les étudiant (- de 30 ans) ( sur prés. justificatif) , mercredi toute la journée et lundi, mardi, jeudi, vendredi de 13h30 à 17h45    (sauf jours fériés)
* 5,40 € pour les étudiants, (- de 30 ans) ( sur prés. justificatif), (sauf jours fériés)
* 5,40 € pour les lycéens de moins de 18 ans, (sur justificatif)
* tarif fidélité : 48,50 € les 10 séances, valable 1 an, cumul 3 personnes
* 4,60 € à toutes séances ( passeport culturel )
* 5,80 € pour les "seniors" (+ de 60 ans) (sur prés. pièce d'identité)

 

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 20:00

Samedi 1O mai 2008 : ça y est, le printemps est là ! Le soleil dispense sans retenue ses rayons à toute la Lorraine et s’attarde plus particulièrement sur un petit village meurthe-et-mosellan, situé à quelques encablures de Nancy : Bulligny. C’est ici, au beau milieu de la campagne verdoyante, que se tient depuis la veille la quatrième édition du festival « Au fond du Jardin Du Michel ».

Les organisateurs n’ont ainsi rien laissé au hasard, mais pas question pour eux de dévoiler leur secret relatif à cette judicieuse commande d’un climat carrément estival, idéal pour apprécier de la musique en plein-air. Le camping, installé à l’entrée du site et archi-complet, dégage un troublant parfum de vacances ; les nombreux bénévoles accueillent le public avec le sourire et divulguent parfaitement différentes informations ; la bière est fraîche et les barbecues sont garnis de saucisses en tous genres. Tout semble réuni pour faire de ce samedi une journée fort plaisante.

Les premiers à investir la grande scène sont les STUCK IN THE SOUND, jeune quatuor parisien qui distille des mélodies « rock », voire très « rock » par moments. Mais les spectateurs sont encore peu nombreux ou préfèrent rester assis dans l’herbe, à des dizaines de mètres de là, une boisson magique à base de houblon dans les mains. La plupart étaient déjà présents le vendredi et le lendemain est assez rude après une nuit où le sommeil n’avait pas vraiment sa place. Enfin après tout, ils sont jeunes et devraient avoir de l’énergie à revendre ! Tout comme d’ailleurs KYO…ah ! non, pardon, EMPYR, qui débarque sur scène à l’heure de l’apéro. Car malheureusement, et vous avez le droit d’être tristes, KYO n’est plus : Benoît et Florian sont des grands garçons à présent ! Ils ont assidûment suivi leurs cours d’anglais, ont recruté des musiciens issus de groupes beaucoup plus matures (PLEYMO, VEGASTAR) et font désormais une incursion dans le « Métal ». Résultat : EMPYR peut espérer séduire un public plus âgé de deux ans au moins, pas très exigeant et peu regardant sur les mimiques insupportables du chanteur.

Le « Métal », fort heureusement, n’est pas à la portée de tout le monde. Les Italiens de SANT’ANTONIO en ont parfaitement décortiqué le mode d’emploi et font monter encore un peu plus la température du côté de la petite scène. Quel dommage qu’ils ne se produisent pas sur la scène principale ! Les tympans des festivaliers sont soumis à rude épreuve par ces rythmiques très violentes et contrairement au soleil qui décide soudainement d’aller se coucher, il est maintenant grand temps pour l’ensemble du public de se réveiller car les têtes d’affiche arrivent.

Qui dit printemps, dit fleur : la très jolie Rose se déploie alors dans le Jardin du Michel, avec pour seules épines sa guitare et sa voix sensuelle. Cette fois il y a beaucoup de monde pour apprécier les textes de l’ancienne professeure des écoles qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. C’est ainsi qu’elle n’hésite pas à chambouler l’ordre de ses chansons lorsqu’elle se fait alpaguer par un petit groupe de spectateurs, visiblement trop imbibés, et à interpréter judicieusement « Sombre con »…

Sombres, ils le sont également, mais uniquement dans leur apparence. Car les Artificials Animals Riding On Neverland, plus communément appelés AARON, ont décidé d’illuminer le Jardin alors que la nuit est totalement installée. Simon, le chanteur et comédien d’origine, occupe superbement l’espace scénique, faisant preuve d’un charisme et d’une énergie impressionnants. Le mélange piano-voix-violoncelle fait mouche, les morceaux plus rythmés font légitimement « bouger » le public, définitivement rentré dans l’ambiance festive de la soirée.

Une ambiance qui atteint son paroxysme avec l’arrivée triomphale d’un monstre sacré du Reggae, Alpha Blondy. Le Jardin est plein comme un œuf et il ne fait plus aucun doute que ces milliers de spectateurs sont venus pour vibrer sur la musique enivrante du chanteur ivoirien, accompagné par pas moins de dix musiciens et choristes ! Une étoile sur scène, les autres dans le ciel de Bulligny : la nuit est délicieusement belle…

Maxime Freyberger

ET VOICI LES PHOTOS (signées Véronique L'hoste):

                                                  











                                                     

 
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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 19:00

Il y a décidément des artistes qui sont incontestablement faits pour la scène, qui parviennent à communier, à partager avec chaque spectateur venu passer un moment fort, unique. Des artistes capables de déchaîner une foule dès le premier morceau et de maintenir cette ambiance survoltée jusqu’aux applaudissements finaux, presque deux heures et demie plus tard. Des artistes qui débordent d’une énergie communicative et contagieuse, qui parviennent à exprimer superbement et avec un minimum d’ artifices, toutes sortes d’émotions. Le chanteur Bruno Caliciuri, plus connu sous le nom de Cali, fait partie de cette catégorie à part ; il l’a prouvé lors de son passage au Zénith de Nancy, en plein milieu de sa tournée entamée au mois de mars dernier.

Lorsque le natif de Vernet-les-Bains débute le concert avec « 1000 cœurs debout », il a de quoi se sentir chez lui : des centaines de ballons rouges et jaunes sont agités par le public, donnant des relents catalans à la salle pleine à craquer. L’interprète de « Qui se soucie de moi ? » peut laisser ses angoisses au vestiaire et entamer une véritable course de fond, courant sans relâche d’un coin à l’autre de la scène, investissant chaque mètre carré de son espace d’expression. Rapidement les mains chauffent à force d’applaudissements, et  les sièges du Zénith se sentent soudain de trop…Parmi les six musiciens présents aux côtés de Cali, une tête dégage un parfum de nostalgie : le batteur n’est autre que Richard Kolinka, ex-membre d’un certain groupe nommé « Téléphone »…

Tout ce beau monde alterne alors des chansons très « Rock », des balades qui sentent le vécu, des morceaux traversés de rythmes « Hip-Hop » (où l’on reconnaît d’ailleurs la « patte » du leader de Dionysos) et des titres teintés de « Flamenco ». Puis, réunis sur l’avancée de la scène qui pénètre au cœur de la foule, le chanteur et ses acolytes évoluent sur un tout petit espace, focalisant encore un peu plus l’énergie qu’ils transmettent aux spectateurs.

Cali n’a qu’une obsession : se rapprocher toujours davantage de « son » public, au point de lui donner la vedette.  Ainsi, muni d’un caméscope, il filme ces femmes et ces hommes venus spécialement pour lui et leurs visages radieux défilent sur l’écran géant en fond de scène. Mais l’auteur de « L’amour parfait » ne s’arrête pas là, il a besoin de plus et d’être en contact direct avec ses fans. Il se met alors à déambuler parmi eux, serrant des mains ici et là ; puis il se fait porter par les spectateurs debout dans la fosse, qui le font « glisser » à bout de bras jusqu’à la scène, « sa » scène, où il répond tout simplement à cette question si cruciale : « C’est quand le bonheur ? » Ici et maintenant !

 

Maxime Freyberger

 

QUELQUES PHOTOS EXCLUSIVES DU CONCERT DE NANCY (réalisées par Jennifer Gies)

 













PROCHAINES DATES DE TOURNEE :
 

13 Mai 08 : Caen

14 Mai : Nantes

15 Mai : Rennes

27 Juin : Maubeuge

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 18:00

Créer son média à l’ère du numérique (suite…)

Une dose de Radio FM, une dose de DJing et des études d’informatique, secouez le tout et vous obtenez un projet ambitieux, celui de Raphaël Roux : créer sa radio sur le net et l’amener à devenir professionnelle.

Du rêve à la réalité…

Depuis 2007, les radios sur Internet ont reçu un cadre légal de fonctionnement avec des droits financiers pour des montants somme toute raisonnables pour ces nouveaux médias. Néanmoins, pour les radios voulant demeurer dans un modèle non publicitaire et non commercial, faute de subventions, il devient impossible de survivre.

A l’heure où les grands groupes radios et médias tentent de racheter ces « Web radios », FréquenceMetz-Woippy, créée par Raphaël en 2005, est devenue leader du grand Est et compte plus de 30 000 auditeurs par jour annoncés, répartis sur cinq stations disponibles sur le portail www.frequencemetz.fr   ….

Les recettes de cette réussite, une efficace démarche de référencement chez les plus grands de l’Internet, Windows média player France, mais aussi ITunes qui permet un démarrage fulgurant à la dernière-née des stations : Relax and Lounge qui surfe sur la musique lounge et  propose un savant mélange avec de la musique de film et du new âge.

Autre talent, celui de fédérer les potentiels : techniciens, graphistes et journalistes qui lui viennent en aide depuis de nombreux médias régionaux professionnels. Egalement doué d’une grande capacité de négociateur, il a obtenu le soutien de la municipalité de Woippy pour accueillir les locaux de la station, mais aussi réalise les meilleurs partenariats, comme le tout dernier en date avec le site nightmetz, avec lequel il co-organise une soirée à la discothèque l’étoile à Metz, le 11 mai 2008 avec les DJ de la station Clubbing and dance .

 


La station généraliste FréquenceWoippy démontre quant à elle qu’il y a de la place pour un format généraliste sur le web à l’échelle locale, elle accueille en outre la majorité des programmes et émissions du portail FréquenceMetz-Woippy. Ainsi, FréquenceWoippy développe des concepts ambitieux comme un programme d’interview de célébrités : « Starbuzz » (50% stars 50% « d’artistes qui montent »), des concepts communautaires comme Fréquence Catch, émission phare atypique et populaire animée par Vince et Clotilde,  membres de l’aventure depuis les débuts, tout comme Morgan avec « Game hour » (jeux vidéos) ou encore des concepts originaux comme « Ça va pas être possible », émission culturelle et décalée.

 

Brider les jeunes talents nuit gravement !

 

L’aventure avait commencé en 2005 dans un garage aménagé en studio et équipé petit  à petit, pour aujourd’hui réunir des récompenses comme celle du MIA, prix des meilleurs sites Internet régionaux, attribué par le Conseil général de lorraine, ainsi que des références telles la diffusion de FréquenceMetz-Woippy lors des tests de la future radio numérique terrestre  hertzienne à Paris, avec la norme DMB (T-DMB)  choisie par le gouvernement français et d’ailleurs contestée entre autres parce que non compatible avec le choix des autres pays européens (DAB).

Bref, il est bien loin le temps du garage pour FréquenceMetz-Woippy qui bénéficie donc, grâce à son affiliation à l'Association Nationale "France Web radios", de la diffusion numérique test depuis la tour Eiffel. Fini, ce temps où l’ancienne équipe municipale de sa ville natale n’avait pas suivi le tout jeune Raphaël dans le développement de son projet; manque de confiance qui a décidé le créateur de FréquenceMetz à rejoindre, quelques années après, une liste concurrente cette fois prête à soutenir un projet ambitieux de radio numérique.

La roue tourne et continue de tourner au profit du projet de professionnalisation de FréquenceMetz-Woippy puisque avec la régie publicitaire nationale Proxirégie, une grande banque française vient d’investir dans la première campagne publicitaire importante pour la radio.

Avec des ralliements de plus en plus nombreux, on peut imaginer le meilleur dans les mois à venir pour Raphaël Roux et son équipe. Une question demeure essentielle, avec la réussite resteront-ils fidèles à leurs rêves et leurs valeurs ;  entre autres la diversité de programmation musicale, la découverte de talents, l’exigence de pluralité et de liberté d’opinion ou alors prendront-ils le chemin des ces radios issues de la vague FM des années 80, retournant leur veste jusqu’à devenir des caricature d’elles-mêmes, formatées à l’extrême ?

 

Gus

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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 07:20

JEUDI 10 JUILLET A 21H30, DIFFUSION DU FILM ITALIEN "LES MONSTRES" SUR LA PLACE SAINT-LOUIS

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