31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 17:45

Débarqué tout droit de l’ « Hôtel de l’Univers » en 2001, le retour à « La Réalité » ne l’empêche pas de rester à la hauteur de sa réputation. C’est pourtant alors qu’il arpente la France en « Caravane » que Raphael fait sa plus grande découverte. « Je sais que la Terre est plate » dit-il en se dirigeant calmement, tel un Funambule vers le fameux « Pacific 231 ». Et justement, le chemin du Pacific Tour a amené Raphael à faire escale au Seven, le casino d’Amnéville, pour deux soirées mémorables. Retour sur la première d’entre elles, le 24 mai 2011.

 

Amnéville. Le Galaxie, le Snowhall, les Thermes, le Zoo… Et le casino ! Nombreux sont ceux qui y sont entrés et en sont ressortis fauchés. Quelques-uns pourtant auront la chance d’y remporter le pactole, ou bien même de simplement ressortir avec autant que lorsqu’ils y sont entrés. Ce fut, hier soir, mon cas.

 

Car oui chers lecteurs, lorsque je me rends dans un casino, ce n’est jamais pour y jouer. En tout cas pas à des jeux d’argent ! Non, ce qui m’a attiré dans les confins du Seven hier soir, c’est bel et bien un concert. Le premier d’une série de deux dates offertes par Raphael à notre belle région. J’ignore tous les détails, mais il semblerait que le concert de hier soir ait été plutôt axé rock et celui du ce soir, 25 mai, soit plus intime (spectateurs assis). Je me garderai cependant de toute affirmation, n’étant pas moi-même présent dans la salle pour cette deuxième prestation.      

 

Pour l’heure, revenons-en à nos moutons. 19h20, début de l’attente à l’intérieur du casino, pour avoir enfin le droit de pénétrer dans la salle de concert, située en sous-sol. 19h40, la file se met en mouvement, nous voilà autorisés à descendre poursuivre notre attente dans le couloir devant les portes. Couloir intéressant, probablement décoré par un adepte du Flower Power. Murs orange vif, lampes descendant en forme de têtes de champignons aux couleurs flashy et appliques murales ressemblant à des fleurs ou des trèfles à quatre feuilles. On se croirait au Pays des Merveilles à poursuivre le lapin blanc. 19h50, les portes sont ouvertes par deux agents de sécurité étonnamment sympathiques et souriants (on a tous le souvenir de l’agent grincheux dont le « bonsoir » s’apparente plus à un grognement et qui ne sourit jamais). Première surprise en entrant dans la salle : le sol est recouvert de moquette. Assez inhabituel pour une salle de concert. Mais nous sommes dans un casino, le luxe doit probablement être obligatoire…

 

Alors que je me trouve là, seul au milieu de la foule. Il me semble opportun de vous exposer un peu de mon point de vue sur Raphael. Pour ceux que ça n’intéresse pas, vous pouvez descendre directement au paragraphe suivant, mais il est possible que certaines allusions à celui-ci soient faites dans la suite du texte. Ne venez pas vous plaindre, vous voilà prévenus. J’ai découvert Raphael avec le célèbre Sur la route en duo avec Jean-Louis Aubert, puis plus récemment avec sa fameuse Caravane qui était tout simplement inévitable. Appréciant les trois premiers albums, une immense déception m’a submergé à ma première écoute de « Je sais que la Terre est plate ». Plat, c’est justement ce qui, selon moi, définissait le mieux  ce disque. Et c’est sans scrupule que j’ai relégué Raphael au rang de ce que beaucoup considère qu’il est : une pâle imitation de Damien Saez lancé sur le marché pour contrer ce dernier (à la manière des Rolling Stones, lancés à l’époque pour contrer les Beatles). Et c’est donc plus pour les trois premiers albums que je suis venu ce soir, espérant ne pas trop entendre d’extraits du quatrième et priant pour que « Pacific 231 » soit différent.

 

20h40, les lumières s’éteignent, les musiciens s’installent sur scène dans un halo bleuté et sont rapidement rejoint par Raphael, apparaissant sous une vive lumière jaune. Veste négligemment posée sur un t-shirt aux motifs de fils barbelés, jean et lunettes noires. Une vision me vient à l’esprit. Celle d’un certains Serge Gainsbourg s’apprêtant à interpréter Aux armes, et cætera devant une foule mêlant fans et anciens combattants en colère. Sans un mot au public, Raphael s’installe au micro alors que Terminal B commence. Froid, glacial, Raphael déverse le flot de paroles récitées de cette introduction de concert plutôt inattendue pour moi. La colère et la rage électrisante que renvoie la musique, associée à cette manière si singulière de débiter le texte, me laissent plus que perplexe sur la suite du spectacle. Et puis tout s’arrête brutalement. Les hurlements commencent, les lumières se rallument et Raphael sourit et remercie son public. Il prend une minute pour expliquer que la soirée sera principalement rythmée par « Pacific 231 » et quelques incontournables. Il se sépare enfin de ses lunettes noires et se lance dans la suite de sa prestation.

 

Accompagné de sa formation rock habituelle, Raphael s’est adjoint, pour l’occasion, les services d’une violoncelliste plus que bien venue sur un peu plus de la moitié des morceaux, qu’ils soient électriques ou acoustiques. Car oui, non content d’offrir une prestation de qualité avec des morceaux transpirants un rock puissant et torturé, Raphael se paiera le luxe d’y disséminer quelques titres acoustiques pour lesquels il sera, le plus souvent, seul sur scène avec un sampler (appareil permettant d’enregistrer des « phrases » à la guitare ou à la voix pour les rejouer en boucle).

 

Il serait, bien évidemment, impossible de vous raconter en détail tous les évènements marquants de cette soirée. Je citerai tout de même les soli endiablés du guitariste Yan Péchin (merci à Raphael Haroche Net), le festival de sonorités étranges sur un Schengen mémorable, un Dans 150 ans au violoncelle et à l’orgue vous collant la chair de poule, un medley au piano de trois ou quatre morceaux réduits à une minute chacun, la reprise de Modern Love (David Bowie) et Osez Joséphine (Alain Bashung), un Caravane revu et corrigé façon rock alternatif et un Sur la route offrant un ultime feu d’artifice pour les membres du groupe accompagnant l’artiste et quittant la scène un par un alors que la chanson continue.

 

Pas avare, Raphael offrira plus de deux heures de musique aux fans rassemblés dans la salle. Appuyé par un jeu de lumière de grande qualité, le chanteur laissera libre court à sa voix et à son talent, passant d’un morceau à l’autre, d’un univers à l’autre, avec une facilité déconcertante. Quelques fausses notes de-ci de-là, faites par lui ou ses musiciens, le feront sourire et accentueront un peu plus la complicité évidente qui s’est tissée entre les membres de la troupe. Une complicité qui n’est, malheureusement, pas suffisamment partagée avec le public. Hormis quelques « merci beaucoup » et deux ou trois mots de temps en temps, Raphael ne dira quasiment rien à la foule. Une espèce de timidité naturelle qui pourrait presque être perçue comme de la prétention s’il n’y avait ses sourires aux regards fuyant, typiques de la timidité.

 

C’est donc un excellent concert et une grande claque en pleine tête que m’a offert Raphael hier soir, au Seven d’Amnéville. Une prestation impeccable, une mise en scène sublime et quelques instants de folies pures (le guitariste jetant purement et simplement l’une de ses guitares sur scène avant de la piétiner), c’est incontestablement un nouveau Raphael qui est né avec ce dernier album, un artiste résolument rock, n’ayant pas peur d’oser et de s’aventurer là où les autres ne vont pas. Et il l’a prouvé sur scène.   

 

 

Article : Dom' Panetta

 

 

Plus d'informations sur Raphael :

www.raphael.fm

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 18:05

Retour donc sur le concert de Philippe Katerine qui était la semaine passée au 112 à Terville.

Retrouvez le début de cet article sur Eddy La Gooyatsch ICI

 

Après cette petite pause technique qui aura permis à certains de se désaltérer au bar, à d’autres de se ruer sur les albums d’Eddy La Gooyatsh et aux derniers restants de prendre les places des premiers, les lumières s’éteignent une nouvelle fois. Les musiciens prennent place alors que cinq ombres apparaissent sur l’écran tendu au milieu de l’estrade, derrière la batterie.

 

Eclairée par l’arrière, on reconnaît sans mal la silhouette de Katerine qui déclenche immédiatement un tonnerre d’applaudissements et de hurlements. Entouré de quatre demoiselles - ses danseuses et choristes - Philippe Katerine attaque le premier morceau de la soirée : Je m’éloigne d’autant que je m’approche. Un murmure s’élève de la foule qui déjà accompagne l’artiste.

 

L'écran se replie et laisse enfin apparaître Katerine et ses danseuses. Des danseuses tout à fait charmantes et pourtant loin des clichés habituels. Ici pas de mannequin filiforme, pas de beauté artificielle sublimée par les médias. Des jeunes filles normales. Comme on pourrait en croiser n'importe où et les aborder sans peur. On sent la volonté de Katerine de nous montrer qu'il existe une différence entre perfection et beauté et qu'une femme "normale" peut-être aussi attirante qu'une de ces créatures de rêves que l'on voit dans les films. Tout est dans le charme !

 

Mais revenons-en à Katerine. Kilt, veste de survêt’ ultra kitsch, chaussettes montantes roses sans chaussures et, petite touche finale, une barrette sertie d’une fleur tropicale d’un rose éclatant pour maintenir en place la seule mèche de cheveux un tant soit-peu coiffée. Tel est l’accoutrement de l’énergumène qui, rien que par son apparence et son regard espiègle, nous annonce une soirée mémorable.

 

Bla bla bla, second extrait de son dernier album, sobrement intitulé « Philippe Katerine » démarrera sous une explosion de lumière, nous permettant d’admirer les tenues toutes plus loufoques les unes que les autres des musiciens. Du bassiste avec un bandeau façon « Karaté Kid » sur la tête, au batteur et sa veste de cuir, en passant par le guitariste en mini short en jean, tout semble laissé au hasard, bien que ce ne soit, évidemment, pas le cas.

 

Le show continue, les titres s’enchainent, essentiellement tirés du dernier album et le public en redemande. Katerine ne tient tout simplement pas en place. Il marche, court, danse, vient vers le public, monte sur le caisson de basse juste devant moi avant de repartir sur l’estrade en fond de scène. Rien ne semble pouvoir arrêter le chanteur qui se laisse aller à quelques instants loin de son personnage, communiquant plus simplement avec son public.

 

Un public d’une très grande qualité d’ailleurs. Réactif, agréable, courtois… Et pourtant complètement fou. Tous connaissent sur le bout des doigts les paroles de celui qu’ils vénèrent – ce n’est peut-être pas la totalité du public, mais pour quelques-uns c’est un fait avéré ! - et n’hésitent pas à lancer des « Katerine, je t’aime ! » ou encore des « Je veux ta moustache ! » à tout va. Un public déjà chaud après la découverte d’Eddy, qui est maintenant bouillant alors que leur idole, en plein milieu de Ma Banane, tombera la veste et le kilt, arborant à présent un débardeur - visiblement pour femme - sur lequel on peut voir des bananes et un boxer imitant un jean. La foule est en transe et en demande toujours plus.

 

Et je dois bien avouer que je les comprends. N’étant pas moi-même un grand fan de Katerine, c’est plus par curiosité que je voulais assister à ce concert et c’est avec réserve que je m’y suis rendu. Connaissant le personnage, j’avais un peu peur que le côté narcissique et imbu de lui-même de Mister Katerine ne prenne trop le pas sur l’humanité et la générosité du Dr Philippe. Et ce fut avec plaisir que je découvris qu’il n’en était rien. Sitôt la musique lancée, la fougue de Katerine était libérée, complètement incontrôlable, et lorsque le silence revenait (sur scène du moins), c’était Philippe, presque timide parfois, qui s’adressait au public.

 

Mais finalement, après près de deux heures de show, c’est sur l’ultra célèbre Louxor J’adore que Katerine tirera sa révérence, acclamé par ses fans, les anciens comme les nouveaux, laissant derrière lui le souvenir d’une prestation réussie, pleine d’humour, de musique et de fantaisie. A très bientôt on l’espère !

 

 

Article : Dom' Panetta

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 21:02

En ce jeudi soir de mai, le soleil brille, les oiseaux chantent…quelque part surement. À Terville par contre, le ciel est plutôt couvert. Et avec ma chance, il suffit que je mette un pied hors de ma voiture pour que les premières gouttes tombent. Bingo ! J’entre à peine sur le parking du 112 que voici déjà l’éclaireur qui s’écrase sur mon pare-brise, rapidement rejoint par le reste du bataillon. Mais peu importe. Ce ne sont pas quelques petites gouttes qui vont m’effrayer. D’ailleurs, elles n’effraient pas grand monde. Une quinzaine de personnes sont déjà présentes devant la porte de la salle.
Immédiatement, on comprend que le public de Katerine est probablement aussi barré que lui. Deux femmes arborent fièrement des bananes en plastique, placées astucieusement dans leurs décolletés. Et pour ces deux fans, pas question de se trouver ailleurs qu’au premier rang !

 

Comme prévu, les portes s’ouvrent à 20h00 et nous entrons (sans encombre cette fois !) dans la salle. Direction la barrière pour moi, juste devant les caissons de basse gauche. Plutôt bien placé, je vais pouvoir profiter comme il se doit de cette soirée qui s’annonce d’ores et déjà mémorable.

 

Mais en attendant Katerine, c’est à Eddy La Gooyatsh de se charger de chauffer l’assistance et de préparer le terrain. Eddy La Gooyatsh c’est… Et bien à vrai dire, alors que je suis debout là, accoudé à la barrière, j’ignore totalement de qui il s’agit. Mais fort heureusement pour vous, chers lecteurs, je ne rédige pas cet article dans la salle et j’ai donc pu, depuis, faire quelques recherches sur le jeune homme. Eddy en est déjà à son second album « Chaud », sorti en 2008. Il participe notamment aux albums de plusieurs artistes locaux (Alex Toucourt entre autres) en écrivant, composant ou arrangeant des morceaux pour eux. Son registre est situable entre musique folk et jazz teinté d’une légère touche de rock, le tout portant des paroles souvent drôles et ironiques sur des thèmes allant de simples faits de vie quotidienne à des critiques acerbes d’une société de consommation qui, de toute évidence, l’exaspère.

 

Et voici donc, à 20h30 précise, Eddy et son batteur qui prennent possession des
lieux. Costume noir sobre et élégant pour le batteur, tenue un peu plus extravagante
pour Eddy : un costume façon année 30, 3 pièces gris, chemise et cravate .Le tout donne un petit côté Dandy au chanteur que viennent casser sa coupe de cheveux -long, en bataille avec une mèche dissimulant négligemment un côté du visage- et sa guitare bleue électrique à paillette assortie à la batterie, couleur or à paillette.

 

Les premières notes retentissent et me voilà transporté instantanément dans l’univers de l’artiste. Un univers coloré et joyeux, transpirant tout de même une certaine mélancolie. En à peine quelques minutes, la foule est conquise et j’en oublierai presque qu’il ne s’agit là que d’une première partie. L’ambiance est installée, les applaudissements sont nourris et chaleureux et Eddy n’est pas avare en commentaires divers et variés. Quelques petites blagues entre les chansons, quelques anecdotes. Rien de bien original et pourtant, le charisme du personnage ne nous laisse aucun répit. Il faut le regarder, il faut l’écouter et il faut l’admirer.

 

Côté performance, c’est un véritable show que les deux musiciens nous proposent. On est loin du son folk/jazz de l’album. Sur scène, c’est du rock pur que nous sert le duo. On se croirait presque de retour à la grande époque, celle d’Elvis et de Johnny Cash, cette époque où les orchestres les plus simples parvenaient à déchaîner les foules. On comprend alors mieux le choix de la guitare utilisée, une Rickenbacker  - guitare fétiche d’un certains George Harrison - dont le son est typique de cette période Rock’N’Roll des années 60/70 et qui apporte une couleur originale à des compositions déjà fortes intéressantes.

 

Eddy semble envoûté dès que la première note d’un morceau résonne. Plutôt calme et réservé, presque timide entre les chansons, il se déchaîne à la première frappe de baguette, au premier frottement de médiator. Il lui arrivera plusieurs fois de frotter le manche de sa guitare contre le pied de son micro tel un archer sur un violon ou encore de chanter hors du micro, comme oubliant qu’on ne l’entend, de fait, plus. La passion dégagée par l’artiste et la qualité de la prestation me feront totalement oublier que la basse que j’entends n’est qu’une boîte à rythme et j’en viendrais même à l’apprécier, moi qui n’adhère pourtant pas à la froideur des artifices électroniques…

 

Mais déjà quarante minutes se sont écoulées. Quarante trop courtes minutes que je n’ai absolument pas vu passer et pendant lesquelles j’ai pris un immense plaisir à écouter et découvrir cet artiste, cette personne, dont la générosité n’a d’égal que le talent. Un grand bravo à lui.

 

Mais voilà que les lumières se rallument et que les équipes de la salle s’affairent à remettre la scène en ordre pour la véritable tête d’affiche de cette soirée, Katerine, qui montera sur scène avec quinze minutes de retard sur le planning. Quand Eddy est sur scène, difficile de l’en faire descendre…

 

 

Article : Dom' Panetta

 

A noter que la deuxième partie de l'article sur le concert de Philippe Katerine sera mise en ligne demain

 

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 09:03

Arrivée dans la salle aux alentours de 20h15, première surprise très peu de personnes sont présentes alors que le concert est programmé à 20h30. Deuxième surprise : trois toiles sont exposées près de la scène.
Une à gauche représentant des visages horrifiés, criards ; une au centre représentant un portrait féminin à première vu, dans un style assez africanisé ; et une troisième à droite, dans un style assez street art dont certains traits pouvaient s'apparenter au style pictural de Picasso.

 

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 Sur scène on peut remarquer 3 guitares, une grosse caisse, un synthétiseur, une console assez étrange au sol et un chevalet.
Le temps continuant à défiler, mon regard s'est arrêté sur les guitares de l'artiste, qui étaient, il faut le dire, peu communes. Des dessins qui rappelaient étrangement ceux des toiles exposées près de la scène, des cd collés dessus...
Vers 20h50, une toile vierge est tendue sur le chevalet. La salle est composée d’une petite cinquantaine de personne. Le temps continuant à passer, les toiles prennent place petit à petit dans toute la chapelle des Trinitaires. On se doute alors à ce moment là qu'il n'y aura pas de première partie.

 

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Les lumières s'éteignent doucement, quantité de gens arrivent d’on ne sait où et remplie la salle dans sa totalité. Un homme arrive sur scène, se munit d’un pinceau assez large, le trempe dans de la peinture noire et dessine une forme humaine sur la toile vierge tendue. Au bout de quelques secondes, échange le pinceau contre une guitare et s'approche du micro. Sans saluer son public il commence son concert.

 

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Les morceaux s'enchaînent assez rapidement, entre balades rock et musique expérimentale. L'artiste, seul sur scène, s'enregistre grâce à sa console posée au sol. A l'aide de ses pieds il démarre, arrête, modifie les sonorités provoquées par la résonnance de ses instruments et de sa voix afin de composer ses morceaux. L'artiste est totalement immergé dans son monde. On se sent comme invité dans son atelier de création.
Chaque son est pensé, mesuré au millimètre. L'artiste maîtrise totalement sa voix, qui s'engouffre tantôt dans les graves et s'envole ensuite dans les aigus.

 

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Les morceaux sont assez courts et ils s'enchaînent frénétiquement. Le public semble conquit, admiratif et d'un silence qui impose le respect. L'artiste lui reste plongé dans sa bulle, aucune parole et aucun regard vers la salle.

La musique s'arrête au bout d'une heure, il relève les yeux, affiche un sourire et remercie. Premier contact qui ne laissa pas indifférentes les personnes présentes. Quelques petits mots échangés entre l'artiste et trois personnes dans la salle. Un autre aspect de sa personnalité me saute alors aux yeux, un homme simple, décontracté, qui n'hésite pas à faire de l'humour. Il reprend alors sa guitare et continue le concert.

 

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Un nouvel instrument entre en scène, un harmonica, qu'il place autour de son cou. Quelques morceaux plus tard, l'artiste prend un micro à la résonnance des vieux concerts, et se dirige vers sa toile. Tout en chantant, il observe et modifie son tableau, à l'aide de couleur dorée qu'il étale un peu partout autour de la silhouette précédemment dessinée. Il prend le temps de reculer de quelques pas afin de réfléchir sur son travail, tout en continuant de chanter.

 

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Après de nombreuses retouches il retourne vers ses instruments pour quelques derniers morceaux.
Vers 22h40 il salue très rapidement son public et s'en va dans les coulisses.
Il revient finalement pour une partie acoustique. Le public chante avec lui ce qui semblent êtres ses plus grands chefs d'œuvres.

Il s'arrête ensuite quelques instants afin de nous montrer ses toiles, celles disposées tout autour de la scène, descend dans le public tout en chantant, et part s'installer à l'autre bout de la salle des trinitaires. Il grimpe sur une structure, derrière le comptoir qui servira de vente du dernier disque afin d'être à la vue de tout le monde. Encore trois morceaux et le concert s'achève.

 

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Les lumières se rallument mettant fin à un moment magique et déconcertant. Joseph Arthur prends place derrière le stand de vente, parle avec son public, dessine des œuvres uniques sur chaque pochette de disque achetée, vend des toiles...
Mes oreilles m'ont laissé entendre par des fans que Joseph Arthur était en ce moment même en studio avec Ben Harper et Dhani Harrison qui forment le groupe Fistfull of Mercy.

Un concert que son public et moi-même ne sommes pas prêts d'oublier. Une magnifique surprise en ce qui me concerne. Un grand personnage, simple, d'une grande générosité et d'un talent à en couper le souffle et ce dans tous les domaines.

 

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Article et photos : Samantha Rodriguez

 

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Plus d'informations sur Joseph Arthur :

www.josepharthur.com/ 

 

 

 

Un concert Notice France :
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus d'informations sur Notice France :
http://www.myspace.com/noticefrance


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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 12:22

Une chanson postée sur un site internet. Des dons par centaines. L’enregistrement d’un album sous la direction de Louis Bertignac et avec la participation de Tété. Des passages radios, télés, des concerts en tant que première partie puis, rapidement, en tête d’affiche. Une longue tournée à travers toute la France. Voilà en résumé le conte de fée que vit actuellement la jeune Joyce Jonathan, 20 ans. Après un premier passage remarqué aux Trinitaires de Metz en novembre dernier, la demoiselle est revenue dans notre région pour une nouvelle date à la Passerelle de Florange.

 

Fort de mon expérience lors d’un précédent concert à la Passerelle, je me présente devant la salle pas moins d’une heure avant le levé de rideau prévu. Pas question de rater encore une fois le début de la première partie. Un concert se vit de la première à la dernière minute !

 

Bref, passons sur ce détail, c’est par une belle journée de mai que nous arrivons sur place, prenant notre mal en patience dans une file d’attente qui ne contient, alors, qu’une grosse vingtaine de personnes. Puis trente. Puis cinquante. Pour finir, la ligne de spectateurs atteint les abords du parking et amorce un second virage pour permettre aux derniers arrivants de se joindre à la foule. Les portes s’ouvrent, nous entrons, nouvelles aventures pour obtenir nos invitations (malédiction, quand tu nous tiens…) et finalement, nous sommes autorisés à pénétrer dans cette salle, que, je dois l’avouer, j’affectionne de par son organisation et son architecture qui lui permettent d’offrir des programmations différentes et originales.

 

La salle se remplit et atteint les trois quarts de sa capacité lorsque je jette un coup d’œil à la foule amassée autour de moi. Des enfants. Beaucoup d’enfants et d’adolescents. Et puis quelques adultes aussi, un peu en retrait. Beaucoup de couples. Mais un public essentiellement féminin. Les thèmes de la jeune fille touchent effectivement plus les femmes, ce qui dans le fond n’est une surprise pour personne.

 

À 20h37 très exactement, les lumières s’éteignent pour la première fois et Thomas Pradeau fait son entrée sur scène. Seul avec un clavier et une guitare, le jeune homme nous propose quelques titres de son premier album, « Audrey », avec une simplicité et une qualité qui ne gâchent en rien l’émotion et la joie que semble avoir ce jeune homme à être sur scène. Proche d’un public qui n’est pas le sien, mais qu’il conquiert sans tarder, l’artiste se plait à nous offrir quelques anecdotes sur ses chansons, quelques blagues tout en assurant une performance digne des plus grands. Habile au piano, excellent guitariste et doté d’une voix dont les accents et les intonations me rappellent un certain Jean-Jacques Goldman, souhaitons-lui une carrière au moins aussi fertile !

 
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Après une trop courte demi-heure, Thomas quitte la scène sous les acclamations et marquant le début de 25 minutes d’attente. Un intervalle un peu long compte tenu du fait que la première partie ne contenait qu’un seul musicien, un clavier, une guitare et deux ou trois retours. J’ai eu l’occasion de voir des entractes plus court entre deux formations complètes guitares/basses/batteries où tout devait être retiré ou mis en place en 20 minutes maximum. Mais bon, la patience est une vertu !

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Obscurité à nouveau, faible éclairage jaune par l’arrière. Les musiciens de Joyce s’installent sur scène dans une épaisse fumée et attaquent les premières notes d’une introduction inconnue. La demoiselle les rejoint et c’est finalement L’heure avait sonné qui marquera le début de ce concert. La majorité des introductions ayant été modifiées, il ne sera jamais possible de reconnaître un morceau tant que le chant n'aura pas démarré. Un peu surprenant au premier abord, mais pas désagréable.

 

Dès les premiers morceaux, on s’aperçoit vite qu’il ne s’agit pas là de la seule modification apportée aux titres. La plupart sont étoffés par l’arrivée d’une guitare électrique, d’une batterie, d’une basse et de claviers. Le tout apporte un léger côté pop/rock à des compositions essentiellement axées folk.

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La basse et les claviers, justement, seront pris en charge par une seule et même personne, le bassiste. Celui-ci fera preuve d’un talent incroyable, allant jusqu’à jouer des deux instruments en même temps ! Il poussera le vice en assurant les chœurs.

 
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Joyce, quant à elle, alterne entre une guitare classique d’assez petite taille, une guitare folk et le piano. C’est d’ailleurs ce dernier qui donne, malheureusement le ton de la soirée. En effet, alors qu’elle s’installe derrière les touches pour y attaquer la quatrième compo, une première fausse note retentit. Perturbée, la demoiselle en fera deux ou trois de plus pendant la chanson, ne réussissant pas à faire abstraction de cette malencontreuse erreur. J’ignore si la fatigue est à blâmer, toujours est-il qu’après cet épisode, les erreurs seront légions, tant au niveau des instruments que au chant. Et c’est bien dommage puisqu’il semble évident que la jeune femme est capable de beaucoup mieux. Dotée d’une magnifique voix cristalline, elle communique, de plus, plutôt  bien avec son public, surmontant une timidité naturelle évidente et faisant participer la foule au spectacle… Mais elle garde visiblement à l’esprit cette petite fausse note, l’empêchant de réellement profiter de l’évènement. Dommage…

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Du côté du public pourtant, on s’amuse, on chante, on apprécie tout simplement le spectacle. Les applaudissements retentissent toujours un peu plus fort à chaque fin de chansons, les gens sont contents. Les différentes reprises du set (parmi lesquelles Sexy B***h d’Akon ou encore Hallelujah de Jeff Buckley) trouveront leur auditoire et satisferont une foule qui, après une heure trente, quittera la salle, des étoiles plein les yeux.

 
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Pour ma part, même si j’aime beaucoup son album, « Sur mes gardes », je regrette que la jeune femme n’ait pas réussi à passer au-delà de cette fausse note et n’ait pu continuer son spectacle sans trop en tenir compte. La qualité de la prestation n’en aurait été que meilleure ! Signalons tout de même une bonne surprise sur Je ne sais pas, titre fard de Joyce Jonathan et pendant lequel seront projetés des extraits vidéos des meilleures reprises faites par les fans et présentées sur internet. Une excellente initiative !

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Photos : Samantha Rodriguez

Article: Dom Panetta

 

Plus d'informations sur Joyce Jonathan :

http://www.myspace.com/joycejonathan

http://www.mymajorcompany.com/Artistes/joyce-jonathan/


 

Un concert Notice France :









Plus d'informations sur Notice France :
http://www.myspace.com/noticefrance

 

 

 

 

Plus de photos de Joyce Jonathan :

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 20:15

Pour une fois, votre serviteur était arrivé en avance. Alors qu’il sirotait tranquillement une boisson pétillante de marque américaine en attendant le show, il pouvait à loisir contempler les hordes d’adolescents pénétrer l’antre de L’Autre Canal, aussi prestement qu’un dirigeant international se jette sur une femme de ménage. Tout en écoutant la musique d’ambiance du hall d’entrée, je trouvais l’attente un peu longue et le Belge longiligne un peu cabotin de faire attendre ses fans qui avaient sûrement école le lendemain. C’est à ce moment que je croisais un vieil ami musicien qui me parlait alors de la première partie… La première quoi ? Et merde ! Ce que j’avais pris pour une musique d’attente, comme celles qui garnissent les ascenseurs des hôtels de luxe d’outre-atlantique, était en fait le tour de chauffe avant la star américaine (comme l’on disait dans les années 60). Je pourrais juste vous dire qu’il y avait des mélodies à la trompette sur un beat éléctro et que cela n’a pas perturbé la digestion de mon sandwich aux frites. Oui, un Belge comme on dit dans les sandwicheries Place Thiers. Un truc de Belgique, quoi.

 

La Belgique justement, mars 1985. Tandis que le système d’exploitation Windows arrive sur le marché afin de défier la légende urbaine selon laquelle « l’informatique, c’est un ou zéro ! Ça marche ou pas ! » , le jeune Paul Van Haver fait à peine les premiers siens (de pas). Il va, aussi rapidement qu’un bruxellois ingurgite sa première bière, faire ses premiers (pas) dans la musique. S’il a des origines communes avec Corneille (celui qui vient de loin, pas celui de l’illusion comique) il choisit d’abord de s’intéresser à la culture hip-hop, en respectant tous les codes : rimes pauvres, survêtements trop grands, casque surdimensionné autour du cou…

 

Sur la scène de L’Autre Canal, point d’accoutrement new-yorkais, mais le désormais classique costume de Steve Urkel, les lunettes en moins (mais si, vous savez, le bigleux de la série La vie de famille avec la voix de fausset !). Pas plus de samples maladroits sur un beat idiot mais des arrangements éléctro qui empruntent autant à Daft Punk qu’à la musique House des années 90, le tout en forme de clins d’œil permanents. Encore moins de textes incompréhensibles qui font rimer bombasses avec caillasses mais la surprise pour votre serviteur d’entendre des thèmes courageux comme les violences conjugales, abordés de manière parfois simpliste et naïve, mais qui ont le mérite d’exister.

 

De plus, si Stromae (parce que Paul Van Haver ça faisait plus coureur de Paris-Roubaix que chanteur à la mode) a commencé sa carrière devant des salles remplies de casquettes Tachini, force fut de constater que L’Autre Canal était plutôt garni de lycéens de bonne famille, plus proches du look d’un jeune versaillais destiné à la carrière juridique, que d’un sarcellois destiné à être défendu par le premier dans une affaire de stupéfiants.

 

Stromae a définitivement gagné mon estime lorsqu’il entama une reprise d’un monument Belge (non, pas le Manneken Pis, bande de pervers), dénommé Arno, mixe Outre-Quiévrain de Bashung et de Gainsbourg matiné de punk. Je fus conquis par ce remix survitaminé de « Putain Putain », tube de TC Matic, groupe d’Arno des années 80, qui se conjugue parfaitement à l’éléctro.

 

J’avoue, cher lecteur, que j’ai pensé à un moment qu’il n’avait pas le public qu’il mérite. Il y avait visiblement beaucoup de travail dans ses compositions, dans la mise en scène spectaculaire orchestrée par des vidéo projecteurs, dans les messages qu’il destine à une audience qui n’était venu que pour sauter innocemment sur son tube « Alors on danse ».

 

Vous vous dîtes sûrement que je ne suis qu’un vieux con de réac, tombé en empathie pour Stromae parce qu’il a repris une chanson que je pouvais écouter dans mon premier baladeur à cassettes, tee-shirt Fido Dido arboré fièrement, une barre de Raiders dans une poche en cas de fringale, un billet pour le concert des Charlots dans l’autre. Et vous auriez raison. Malgré tout, si le Belge sautillant passe dans votre ville, allez faire un tour. Il en a plus d’un dans son sac pour vous étonner.

 

Plus d'informations sur Stromae :

www.stromae.org/



Un concert Notice France :
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus d'informations sur Notice France :
http://www.myspace.com/noticefrance

 

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 11:34

 

Le vendredi 6 mai, Cyril Mokaiesh est venu fêter son anniversaire au caveau des Trinitaires à Metz, Melting Actu était, bien sûr, de la partie.

 

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Ainsi, nous étions le public de la première date de la tournée de ce jeune talent. Accompagné
de ses musiciens, il a su nous présenter comme il se doit son album solo "Du rouge et des
Passions". Plus orienté vers la chanson française que le rock de son ancien groupe, cet album
se veut très humaniste, très impliqué.

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Cyril Mokaiesh a une voix - à la Bertrant Cantat - qui nous a séduite et une volonté de faire
passer des messages qui n'a pas laissé le public des Trinitaires indifférent.
Des titres comme "Comme elle est belle" ou "Tes airs de rien" sont à écouter d'urgence !

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Article et photos : Elise Ruiba

 

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Plus d'informations sur Mokaiesh :

www.myspace.com/mokaiesh
www.cyrilmokaiesh.com/

 

 

Un concert Notice France :
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus d'informations sur Notice France :
http://www.myspace.com/noticefrance

 

 

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 09:56

Ce samedi 7 mai 2011 restera un jour particulier dans un agenda rempli, défilant à toute vitesse.
A la fois un soir de concert, dans un pays voisin, l’Allemagne ;
La possibilité de revoir un groupe chéri, adulé, en bonne compagnie ;
la joie de découvrir une ville – Sarrebruck – un festival – Perspectives – dédié aux arts de la scène, fringuant partenariat franco-allemand.
Mais c’était aussi, un excellent moyen de mêler deux peuples juste avant de fêter la fin de cinq années d’une guerre qui s’est tut il y a maintenant 66 ans.
C’était surtout un jour qui avait commencé en musique, afin de saluer une dernière fois une personne dont il est certain que j’aurais pris plaisir à appeler ami, avec le temps.

Ce n’était donc rien de moins que ma sixième fois que je me retrouvais face à la fratrie des Ogres. Ce soir, ils m’ont permis de me découvrir un nouveau rêve : être surpris encore et encore pour leur prochaine tournée (je laisse le fait de pouvoir y être impliqué dans une autre strate de rêve !).
Mais bien avant de s’y projeter, il est bon de vous narrer l’expérience de ce concert. Car il faut bien parler d’expérience, et plutôt que de concert, spectacle serait un mot plus juste.
Faut-il parler de l’ambiance ? Des chansons de la setlist ? De la qualité du dernier album « Comment je suis devenu voyageur » ? Ou plutôt commencer par la première fois de certains, de la belle entente franco-allemande marquée par la défense hexagonale de la ville de Sarrebruck sur 3-0, du doux parfum d’été, de la grande forme de la famille comme du reste de toute l’équipe ?

ogres_barback.jpg

Très objectivement, je pourrais vous parler du côté engagé des Ogres, pour la musique, pour le monde, en politique ou pour la culture. Je pourrais également vous dire qu’à quatre, ils étaient cent sur scène samedi soir, exaltant leurs morceaux des milles instruments dont ils savent jouer, donnant une part belle et vraie à l’ensemble des personnes qui les accompagnent et qui font que Les Ogres de Barback soient si géniaux. Très objectivement, je pourrais vous dire qu’être technicien sur la tournée des Ogres, c’est dormir très peu, passer le concert à courir et endosser un rôle, jouer et se faire plaisir, se sentir aimé et exister autrement que dans l’ombre ! Je pourrais également vous narrer par le menu ce spectacle magique, ces surprises, ces aventures. Cette foule de nouveaux titres, cette persévérance dans les anciens. La réinterprétation de classiques, de la reprise la plus punk aux bootleg les plus improbables mais ô combien géniaux, NTM en tête.


Et puis, le plus simple serait de ne rien dire. De vous inviter à partir à la rencontre du paysage créé par les Ogres de Barback, de leur univers musical fantastique, pluriel, des milles sources d’inspirations qui peuplent leurs musiques, des astuces techniques, de la beauté visuelle de leur dernière création. Il serait même très juste d’en garder un souvenir aussi fort qu’il ne faille rien en dévoiler pour ne pas gâcher le plaisir aux futurs spectateurs. Le spectacle des Ogres de Barback ne se raconte pas mais se vie, tant l’expérience de deux heure et demie est significative, particulière, unique.

 

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Invoquant des amis, des amours, des luttes, les Ogres de Barback ont réuni samedi soir familles et enfants, riant, souriant, des couples dansant, des amis joyeux, des anciens réjouis.
Les Ogres de Barback ont réuni autour de leur magie, de leur perfection musicale, de la poésie de leurs paroles, l’ingéniosité de leur mise en scène, l’humour de l’ensemble de leur œuvre.

A ce propos, je vous invite à suivre leur blog, petit bijoux de création, assurément la meilleur façon de vous inviter à venir les voir en concert, sans avoir besoin d’user de plan de communication, d’affiches grandiloquentes ou de chiffres affriolant.

Voilà finalement toute la beauté et le rêve créé et développé par les Ogres de Barback : la puissance du naturel.

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Et cette beauté, j’ai déjà repris rendez-vous avec elle. Ce sera le 02 juin prochain pour le festival Au Fond du Jardin du Michel !

Article : Ugo Schimizzi

Plus d'informations sur Les Ogres de Barback :

www.lesogres.com/

Leur blog de tournée, à voir absolument :

http://lesogres.com/blog/

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 15:55

 

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Pour célébrer conjointement leur 20ème anniversaire et le 10ème anniversaire de leur album "Last Fair Deal Gone Down" les scandinaves de Katatonia ont offert une soirée inoubliable à leurs fans, venus en masse le soir du 04 mai à la KulturFabrik d'Esch sur Alzette.
 
La soirée se divisa en 2 parties. Une première, reprenant l'intégralité de "Last Fair Deal Gone Down", et une seconde beaucoup plus traditionnelle, condensé de tout ce que Katatonia fait de mieux depuis le début de leur histoire.

 

 

Photos : Frédéric MACIERI

 

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 15:39

 

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         Steven Wilson - Blackfield.

 

Blackfield, duo composé d'un des plus grands musiciens de notre époque "Steven Wilson", associé à la rock-star israélienne Aviv Geffen, a donné un concert exceptionnel au SubStage de Karlsruhe (De) afin de présenter leur dernier album en date: "Welcome to my DNA".

 

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        Sam Healy - North Atlantic Oscillation.

 

Mais avant de les retrouver, c'est en compagnie des Ecossais de "North Atlantic Oscillation" et leur "electro-post-rock-progressif" que nous débutons cette soirée. Pour leur première venue en Allemagne, le public a très fortement apprécié leur effort en matière de communication. En effet, quasi chaque intervention du chanteur pour le public se fît dans la langue de Goethe.

 

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        Aviv Geffen, Blackfield.

 

Il faudra ensuite un peu plus d'un quart d'heure d'attente pour que Blackfield entre sur scène.
Lumière tamisée, musique de fond…  nous apercevons enfin les 2 principaux protagonistes sur scène.
Steven Wilson, toujours aussi sombre, fusillant l'auditoire tout entier du regard, et Aviv Geffen comme à son habitude : atypique, vêtu d'une veste lumineuse rouge et noir.
C'est avec "Blood" morceau le plus métal de leur discographie, que le set débutera. Le ton est alors donné, ce concert s'annonce grandiose !

Les morceaux s'entremêlent,  passant d'un pop-rock comme "Blackfield" ou "Waving" à des balades dépressives comme "Rising of the tide" ou bien la magnifique "Dissolving with the night" pendant plus d'une heure trente, pour finalement se terminer par "End of the World" et "Cloudy Now" en rappel… moment le plus intense de la soirée, où chaque second fut ressentie comme un exutoire par l'ensemble du groupe, donnant tout ce qu'ils ont à leur art…

Un grand moment de musique !

 

 

Photos et articles: Frédéric MACIERI

 

 

www.blackfield.org/

http://www.kscopemusic.com/

http://www.substage.de/

 

 

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       Steven Wilson, Blackfield.

 

Blackfield 0135-re

                                      Aviv Geffen, Blackfield.

Blackfield 0087-re copie      Tomer Z. , Blackfield.

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